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La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...

LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde  avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...

Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

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FIRST LOVE, LE DERNIER YAKUZA

Takashi MIKE - Japon 2019 1h48 VOSTF - avec Masataka Kubota, Nao Ohmori, Shôta Sometani, Sakurako Konishi, Becky... Scénario de Masa Nakamura et Takashi Miike.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

FIRST LOVE, LE DERNIER YAKUZACeux qui connaissent un chouïa le cinéma japonais contemporain savent que, depuis le décès mystérieux en 2012 de l'anarchiste pornocrate Koji Wakamatsu, renversé par un taxi alors qu'il s'apprêtait à tourner un film sur la responsabilité de l'entreprise TEPCO dans la catastrophe de Fukushima, Takashi Miike est probablement le plus dingo et inclassable des cinéastes nippons en activité. En près d'une centaine de films, réalisés depuis la fin des années 90, ce touche-à-tout génial a abordé tous les genres (adaptations de comics ou de mangas, westerns, drames sentimentaux déviants, etc…) et a bravé à peu près tous les interdits moraux, allant du gore extrême à l'érotisme SM soft, se faisant un devoir d'exposer et de faire se déverser sur l'écran tous les fluides corporels imaginables dans chacun de ses films. Ses chefs d'œuvre restent probablement Visitor Q, drame familial tordu et mystique, hommage non référencé au cinéma pasolinien, et Audition, petit bijou de sadisme féministe.
On l'aura compris, les films de Miike s'adressaient jusque là à un public qu'on qualifie en général d'averti (de quoi ? la question se pose). Mais réjouis-toi, spectateur plus sage et méfiant devant les excès vraiment trop… excessifs, il nous livre cette fois un opus moins déviant et provocateur, sous la forme d'un excellent polar mâtiné de drame sentimental. En présentant First love lors de la Quinzaine des Réalisateurs du dernier festival de Cannes, Miike s'excusa de ses débordements passés – on n'est évidemment pas obligé de le croire une seconde – tout en avertissant ses fans de la relative sagesse de ce nouveau titre.



Sagesse immédiatement contredite par la première séquence du film où l'on voit une tête décapitée faire un petit roulé boulé : on ne se refait pas ! La suite réservera encore quelques moments pas piqués des hannetons mais à l'échelle de Miike, on n'est pas loin du registre fleur bleue… Tentons un bref aperçu de l'intrigue : un jeune yakuza ambitieux décide de trahir son clan en interceptant une cargaison de drogue, qui atterrit chez un petit mafieux, lequel séquestre une malheureuse obligée de se prostituée pour rembourser les dettes de son père abusif, et ce avec la complicité d'un flic ripou… Le plan de notre apprenti caïd est aussi clair que du saké pur (dans son esprit en tout cas), mais comme dans tout bon polar, rien ne va se dérouler comme prévu et un certains nombre de personnages indésirables et d'événements non désirés vont venir compliquer le tableau : un jeune boxeur persuadé qu'il est atteint d'une tumeur cérébrale incurable et qui n'a plus rien à perdre ; l'étrange ressemblance du flic ripou avec le père de la jeune prostituée ; une fiancée de proxénète qui va s'avérer être une adepte imbattable des arts martiaux dès qu'elle se met en colère ; une guerre fratricide entre les yakuzas et une triade chinoise dirigée par un bandit manchot… Autant dire que les rebondissements sont férocement jubilatoires alors qu'en contrepoint se noue une idylle entre le boxeur en phase terminale et la jeune prostituée mentalement égarée. On ne vous en dira pas plus et surtout rien de la scène finale dantesque, dont on se plaît à imaginer qu'elle mettrait en joie un certain Tarantino.