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Le blog des profondeurs...
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La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...

LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde  avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...

Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

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I’M YOUR MAN

Maria SCHRADER - Allemagne 2022 2h VOSTF - avec Maren Eggert, Dan Stevens, Sandra Hüller, Hans Löw... Scénario de Jan Schomburg et Maria Schrader, d’après la nouvelle d’Emma Braslavsky.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

I’M YOUR MANC’est une fable presque philosophique, une invitation – ludique – à la réflexion : si nous pouvions accéder à tous nos désirs, voir nos souhaits et nos besoins satisfaits en appuyant sur un bouton, cela rendrait-il les humains que nous sommes plus heureux, plus aptes au bonheur ? Alma, le personnage de ce récit pousse même le curseur un peu plus loin : ce qui fait l’humanité en nous, n’est-ce pas précisément cette insatiable quête, celle qui nous invite à rêver, imaginer, créer car nous demeurons des êtres vivants incessamment insatisfaits ?
Quand le cinéma nous lance ce genre de questionnements, et quand il le fait d’une manière touchante et drôle comme c’est la cas avec I'm your man, c’est un un vrai plaisir.



Imaginez, nous sommes dans un futur pas si lointain. Plus besoin de rencontres via des sites dédiés, ni de rendez-vous ratés ou de plans drague improbables : une entreprise à la pointe de la technologie peut créer rien que pour vous l’homme ou la femme de vos rêves. Et le résultat est plus vrai que nature : un corps de chair, d’os, de vie et de souffle qui s’anime par la magie d’une intelligence artificielle époustouflante. Des humanoïdes vifs, intelligents, cultivés qui répondent à toutes vos attentes, ajustent et adaptent leur algorithme à vos réactions, sur la base de données très personnelles que vous aurez initialement livrées au début du programme.
Tom est l’un de ces robots : c’est une sorte de gendre idéal, un corps parfait façon Ken, un regard bleu vif dans lequel il fait bon se perdre, de la culture, de l’esprit, de l’humour, des attentions délicates, de la classe…
Alma est une scientifique de renommée internationale, un rat de musée qui étudie des tablettes venues du fin fond des âges pour en percer les mystères, le sens, et qui sait, la poésie. Elle est du genre austère, un peu sur la défensive et l’on se doute qu’elle a dû connaître quelques désillusions amoureuses. Elle vit donc seule, avec ses exigences et une forme de résignation. Alma est chargée de rendre un rapport d’expertise sur Tom. Objectif : vivre avec lui pendant plusieurs semaines et faire part de son expérience, de son ressenti.
S’apprivoisant l’un et l’autre dans une relation qui est tout sauf vraiment authentique, Alma et Tom vont partager quelque chose qui n’appartient ni à l’intimité, ni au corps social, puisque l’un et l’autre connaissent cette vérité : elle est humaine, il est robot. Comment partager une histoire commune sans émotion, sans souvenir, sans véritable sentiment ? Et ce « compagnon idéal » programmé pour répondre à la psychologie, au caractère, aux désirs d’Alma, peut-il réellement briser sa solitude ?
Les questionnements d’Alma l’amèneront sur des sentiers inexplorés… Et si, après tout, quelque chose de nouveau pouvait naître de cette improbable cohabitation ? Et si l’alchimie pouvait révéler un nouveau mystère du cœur humain ?

C’est un film d’anticipation au charme singulier et à la facture très soignée, qui sonne toujours juste et surprend par sa façon d’emporter le spectateur dans une sorte de comédie romantique qui nous invite à réfléchir sur ce qui rend la relation amoureuse unique en son genre, si précieuse et si fragile. Et l’on se surprend alors à retrouver, nichée dans un coin de notre mémoire cinéphile, cette scène magnifique du Blade Runner de Ridley Scott, où il était aussi question de robots, d’humains, et d’humanité des robots, le répliquant Rutger Hauer disant au blade-runner Harrison Ford : « J’ai vu tant de choses que vous, humains, ne pourriez imaginer… Tous ces moments se perdront dans le temps… comme… les larmes dans la pluie… »