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La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...

LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde  avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...

Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

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VAMPIRE HUMANISTE CHERCHE SUICIDAIRE CONSENTANT

Ariane LOUIS-SEIZE - Canada (Québec) 2023 1h32 VOSTF - avec Sara Montpetit, Félix-Antoine Bénard, Steve Laplante, Sophie Cadieux, Noémie O’Farrell... Scénario d’Ariane Louis-Seize et Christine Doyon.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

VAMPIRE HUMANISTE CHERCHE SUICIDAIRE CONSENTANTOn croyait avoir à peu près tout vu des déclinaisons du mythe du vampire, sur le grand et le petit écran. Personnage fétiche de l’expressionnisme avec le Nosferatu de Murnau, il fut pendant des décennies le produit de l’imagerie balkanique héritée du mythe du prince roumain Vlad L’Empaleur, avec son cortège de clichés : tenue néo-gothique avec l’indispensable cape noire qui évoque les ailes de la chauve-souris en laquelle il était censé pouvoir se transformer, peur de la lumière du jour et de son reflet dans le miroir, terreur de l’ail… À la fin des années 60, le savoureux Le Bal des vampires signa la caricature drolatique du mythe. Puis le vampire au cinéma ou à la télé muta, devint romantique à destination des spectateurs adolescents (les séries Buffy contre les vampires et Twilight), se fit plus récemment étrangement normal (comme dans le génial film scandinave Morse où le vampire est un jeune garçon de 12 ans) ou au contraire brutalement horrifique (comme dans le film français récent et mésestimé Le Vourdalak)…



Qui aurait pu prévoir qu’une jeune réalisatrice québécoise allait inventer une approche différente du personnage du vampire ? Pas grand monde et pourtant : l’héroïne de ce film – qui peut concourir pour le trophée du meilleur titre de l’année – est totalement atypique parmi toutes les jeunes filles vampires que l’on a pu voir au cinéma. Digne descendante d’une honnête famille de vampires qui, comme tous leurs congénères, doivent pour survivre boire régulièrement le sang de quelques inconnus préalablement occis, Sasha a 16 ans et un souci : bien qu’ayant largement dépassé l’âge de raison, elle rechigne toujours, question de morale, à ôter la vie et se nourrit exclusivement des poches de sang que lui fournit sa famille, qui commence à en avoir assez de ses pudeurs et menace de lui couper les vivres ! Jusqu’au jour où elle semble avoir trouvé la solution à son dilemme quand elle croise le chemin d’un garçon dépressif et suicidaire qui n’attend qu’une chose : que quelqu’un mette fin à sa déprimante existence. Si bien que la première victime de Sasha pourrait être désignée par un pacte amical, voire amoureux…

Le film d’Ariane Louis-Seize (il n’y a vraiment que les Québécois pour avoir des noms aussi délicieusement surannés) mélange magnifiquement les ambiances, les esthétiques, les registres et les thématiques. Tour à tour drolatique (la famille de Sasha, aux préoccupations très prosaïques et somme toute très proches de celles d’une famille normale, est on ne peut plus pittoresque), tendre et poétique avec les personnages de Sasha et de Paul, Vampire humaniste… est un vrai récit d’apprentissage et questionne très intelligemment le rapport des adolescents à la mort et à la responsabilité individuelle face aux injonctions du groupe. Le tout servi par une mise en scène parfois éthérée qui met magnifiquement en valeur l’étrange charisme de la jeune actrice.