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CARELESS CRIME

Shahram MOKRI - Iran 2020 2h19mn VOSTF - avec Babak Karimi, Razieh Mansouri, Abolfazl Kahani, Mohammad Sareban... Scénario de Nasim Ahmadpour et Shahram Mokri.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

CARELESS CRIMEEn 1978, l’incendie criminel du cinéma Rex en Iran faisait plus de 450 victimes, préfigurant la révolution qui allait éclater l’année suivante. Prenant la tragédie comme point de départ, naviguant entre strates temporelles et espaces physiques, le film du réalisateur iranien Shahram Mokri questionne la forme de la mémoire collective et la place du cinéma dans la société iranienne d’aujourd’hui.

Souvent oublié ou peu connu en Occident, l’épisode de l’incendie est resté vivace dans la mémoire du peuple iranien, chez les plus jeunes également. Mais le propos de Careless crime n’est ni d’être un documentaire, ni une reconstitution. Le film offre la relecture d’un récit historique vu par le prisme du cinéma. Redéfinissant les frontières spatiales et temporelles, il suit un groupe de protagonistes qui, aujourd’hui, tentent de reproduire le geste fatal de leurs homologues d’hier. Dans le cinéma que ciblent les 4 compères est projeté Careless crime, film dans le film qui relate la rencontre dans la montagne entre un groupe de soldats et des jeunes femmes prévoyant une projection en plein air de The Deer, film montré lors de la funeste séance 42 ans plus tôt.

Poussé à son paroxysme, le motif du film dans le film en devient presque étourdissant. Le récit fait sauter les barrières, laissant au cinéma tout loisir de dialoguer avec lui-même. Plutôt que d’être séparées en blocs distincts, les époques, tout comme les films du film, s’entremêlent pour former une nouvelle temporalité. Le même protagoniste, faisant référence au Shah alors encore au pouvoir, se retrouve quelques instants plus tard dans le Téhéran d’aujourd’hui : est-on en 1978 ou en 2020 ? En réalité, là n’est pas la question : s’aventurant aux confins d’un réalisme magique, la finesse narrative mérite la confiance du spectateur qui, pour peu qu’il s’y laisse emporter, s’en verra largement récompensé à la fin des deux heures vingt du film.

(L. Chiarini, cineman.ch)