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Séance unique le mardi 17 janvier à 20h.
OBLIK, le ciné-club de l’étrange du cinéma Utopia, vous propose tous les mois des rendez-vous cinéphiles autour d’un objet filmique non identifié.
Cette fois-ci, on vous propose de (re)découvrir un classique du genre, probablement le chouchou de l’équipe, Phantom of the Paradise de Brian De Palma !
Vous pouvez également retrouver les membres d’Oblik sur L’Eko des Garrigues 88.5.

PHANTOM OF THE PARADISE

Écrit et réalisé par Brian DE PALMA - USA 1974 1h32mn VOSTF - avec Paul Williams, William Finley, Jessica Harper, Gerrit Graham... Musique de Paul Williams.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

PHANTOM OF THE PARADISEAvec l'inévitable Rocky Horror Picture Show, réalisé deux ans plus tard, Phantom of the paradise est le rejeton le plus fameux, et probablement le plus réussi, de l'union sulfureuse entre le rock et le fantastique. Si tous deux ont des points commun : le côté musical, extravagant, bien ancré dans la même époque, ils affichent également des différences criantes. Autant The Rocky fleure bon la provoc joyeuse et la liberté sexuelle de l'ère post-hippie, autant notre Phantom est emprunt d'un certain romantisme noir qui a inspiré plus d'un cinéaste, jusqu'à George Lucas qui s'en inspirera pour le personnage de Dark Vador.

Lorsque le génial quoique méconnu compositeur Winslow Leach vient proposer aux Disques « Death » (tout un programme, il aurait dû se méfier !) sa cantate inspirée de Faust, il est loin de se douter qu'il vient tout droit de se jeter dans l'antre du démon. Swann, le directeur de la maison de disque, empereur du show-business, mythe vivant, qui n'a pas plus d'états d'âme que les gros bras qui le protègent, ne va pas hésiter à lui voler ses partitions. C'est plus qu'un contrat que signe Wislow avec lui, c'est un véritable pacte avec un nouveau genre de démon capitaliste qui a pignon sur rue. Vous l'aurez compris, De Palma, en filigrane, dénonce tout un système : celui du show business, des majors… Voilà Wislow dépossédé de ce qui aurait pu lui amener gloire et richesse. Mais Swan ne s'arrêtera pas là et va lui voler sa voix, son visage et la ravissante chanteuse enjôleuse Phœnix qui le fait tant vibrer, le cher objet de son cœur ! Il survivra contre toute attente et deviendra ce fameux fantôme prêt à hanter les répétitions de la cantate que Swan s'est attribuée et avec laquelle il veut inaugurer son club de rock'n roll définitif : le « Paradise ». Un véritable fantôme vivant assoiffé de vengeance qui ne reculera devant rien. L'enfer et la damnation rôdent plus que jamais dans le paradis…
« On espérait depuis longtemps la reprise de ce petit bijou, bizarre “musical” fantastique, à la fois noir et étincelant, tourné en 1974 » écrit Cécile Mury dans Télérama. « Ne fût-ce que pour sa formidable bande-son, sarabande hétéroclite de toutes les tendances de l'époque, de la pop suave au glam-rock, en passant par les débuts du heavy metal. Elle a été composée par Paul Williams (qui joue aussi Swan). Cette brassée de chansons et leurs chorégraphies bigarrées – contorsions et pattes d'eph furieusement seventies – n'avait pas quitté nos mémoires : le mélancolique et déchirant Old Souls, ballade interprétée par Jessica Harper, le (volontairement) agressif et graillonnant Somebody super like you, ou encore Upholstery, allègre parodie des Beach Boys. »

Le Fantôme de l'Opéra immortalisé par Gaston Leroux, plus le mythe de Faust et des emprunts au Portrait de Dorian Gray d'Oscar Wilde, tout cela compose un cocktail détonnant auquel la verve et l'imagination visuelle de Brian De Palma donnent une rare saveur.
Phantom of the Paradise, c'est du cinéma de fête, un régal pour les amateurs de mélodrame baroque, un morceau de choix pour les fans d'humour satirique et de fantaisie débridée, un grand moment pour les amoureux du fantastique (ça commence à faire du monde…). Du cinéma bourré de vitamines et de références à la culture populaire, ô combien jouissif…