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ROSE

Aurélie SAADA - France 2021 1h43mn - avec Françoise Fabian, Aure Atika, Grégory Montel, Damien Chapel, Pascal Elbé, Medhi Nebbou... Scénario de Yaël Langmann et Aurélie Saada.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

ROSEDisons-le sans détour : la belle et quasi-unique raison de ce film, c’est Françoise Fabian. Dans Rose, elle illumine, elle rayonne, elle force l’admiration, elle émeut, elle éblouit. Elle est de tous les plans, on ressent sa force et son humour, son énergie et toute l’étendue de son talent de comédienne. Rose, c’est l’histoire d’une révolution intime, l’histoire d’une femme qui réalise qu’elle n’est pas qu’une mère, qu’une veuve, qu’une amie et qu’elle a le droit aussi de vivre pleinement le bout de vie qui lui reste en écoutant si possible ses envies. Rose, c’est l’histoire d’une femme qui toute sa vie s’est penché sur les besoins des autres et qui va enfin oser prêter l’oreille aux siens. Mais il n’est pas chose aisée de les entendre et de les accepter quand ils ont pendant si longtemps été mis en sourdine.

Rose et son mari forment un couple à la vie à la mort, unis pour le meilleur et le pire, une vie toute entière passée dans le même appartement, au rythme des fêtes de famille et de tous les petits riens qui construisent l’édifice d’une existence, pierre après pierre, joie après peine. Les enfants ont grandi, enfin, ils sont devenus adultes… quant à savoir s’ils ont vraiment grandi, c’est une autre affaire. L’aîné, Pierre, médecin, s’ennuie ferme et pourrait bien vouloir retrouver la fantaisie de ses vingt ans, surtout si elle a les traits de son premier amour. Sarah, la fille, semble être une quadra épanouie et libre mais ne parvient pourtant pas à faire le deuil de son mariage qui lui reste coincé au travers la gorge. Et puis Léon, le cadet, grand benêt un peu maladroit d’un mètre mètre quatre-vingt-dix, n’a toujours pas pris son envol et vit toujours chez papa maman. Les famille se construisent ainsi, celle-là est joyeuse, orientale, musicale, un peu de traviole… chacun fait comme il peut avec son histoire…
Et Rose devient veuve. C’est souvent dans cet ordre que ça arrive… Le coup de massue, forcément, après toutes ces années de vie commune. Comment trouver de nouveaux repères quand tant de choses ont été écrites à deux ? Comment garder l’appétit pour la vie ? Comment poursuivre seule le chemin avec entrain alors que l’on connaît inexorablement, la fin de l’histoire ? Bousculée par ses enfants et en particulier par Sarah qui va la prendre sous son aile pour ne pas qu’elle sombre dans la déprime, Rose va peu à peu retrouver le goût des choses, regarder autrement son corps, ressentir en elle des émotions qu’elle croyait endormies à jamais. Rose va renaître, et n’en déplaise à ses enfants qui ne l’ont jamais considérée autrement que comme comme une « maman », va se découvrir femme. Aimer, boire, et chanter…

« Raconter l’histoire de Rose m’a permis d’aborder un sujet qui me poursuit depuis toujours, celui de notre péremption. Toute la vie, nous sommes sans cesse dans l’obligation de nous confronter à notre âge, au temps qui passe et nous « empêche », ce qui se traduit par des contraintes… liberticides. Ça commence tôt. Déjà petite fille, on nous dit qu’on est trop grande pour nous balader sur la plage sans haut de maillot de bain. Ça continue à l’adolescence quand on nous dissuade d’aller à la piscine lorsque l’on a nos règles. Puis à la trentaine on nous susurre qu’il est temps de songer à être mère. Et lorsqu’à quarante ans, nous ne le sommes pas encore, on nous traite d’égoïste. À cinquante ans, d’autres injonctions nous sont faites, comme celle par exemple de renoncer à porter des cheveux longs. On pourrait continuer la liste… Ça a l’air de petites choses mais c’est finalement ultra violent. Faire le portrait d’une femme qui ose soudainement envoyer valser ces diktats était important pour moi. En écrivant, je pensais aux femmes de ma famille. J’avais besoin que ce film soit au plus près du réel. Les femmes orientales sont souvent considérées comme des mères avant tout. Leur liberté et leurs désirs sont tabous. C’est leur révolution qui m’intéressait. Je pense que Rose va subjuguer tous ceux qui viendront voir le film et au-delà. J’espère qu’elle va aider les femmes à se libérer, et à ne pas craindre le temps. » Aurélie Saada