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LA CHANCE SOURIT À MADAME NIKUKO

(Gyokō no Nikuko-chan) Ayumu WATANABE - film d'animation Japon 2021 1h37mn VOSTF ET VF (VOIR GRILLES) - Scénario de Satomi Ohshima, d’après le roman de Kanako Nishi. Pour les enfants à partir de 12 ans. Visible en famille.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

LA CHANCE SOURIT À MADAME NIKUKOL'incroyable, triste et belle histoire de Madame Nikuko vous est contée par Kikurin, son ado de grande fille, avec qui elle partage la cabine d'un bateau amarré dans un petit port de pêche japonais. Madame Nikuko est un problème quotidien pour Kikurin, qui n'en finit pas de s'étonner qu'une telle mère ait pu enfanter une fille comme elle. À peu de choses près, même si Madame Nikuko assure leur survie en enchaînant les petits boulots, Kikurin a bien souvent l'impression d'être la vraie mère de cet étrange foyer monoparental et monofilial. Car Madame Nikuko est gourmande, excessive et insatiable en tout : elle aime la nourriture, la boisson, la fête, l'amour – et pas seulement celui de sa fille – plus que de raison. Son penchant pour la dive bouteille, sa capacité à s'amouracher du premier bellâtre venu compliquent singulièrement la vie de la jeune fille qui doit concillier ce rôle de tutrice de fait et ses études au lycée. Avec un objectif : ne jamais ressembler à sa baleine de mère. Car Madame Nikuko est grosse, très grosse, ce qui ajoute encore au désarroi de sa fille. Pas par honte, mais parce qu'elle pressent que cette femme qui bouffe tout ce qu'elle peut de la vie ne l'a justement pas eue facile, la vie. Et que, comme toute gamine de son âge qui découvre le monde, l'amour et l'amitié, elle se rêve un avenir simple, doux et apaisé. Pourtant, il n'y a pas de plus profond attachement ni de plus grand amour que celui qui lie Kikurin et Madame Nikuko. Pour permettre à sa fille de grandir et peut-être prendre son envol, le moment est sans doute venu pour la maman de se libérer de ses secrets. Il se pourrait bien que Madame Nikuko ne soit pas le monstre d'amour et d'inconséquence qu'elle s'efforce de donner à voir.

La trouvaille imparable, le véritable coup de génie du réalisateur Ayumu Watanabe, c'est d'avoir placé son film tout entier sous les auspices de la figure protectrice absolue, ultime, du cinéma japonais contemporain, le personnage velu et ventru dont la silhouette reconnaissable entre mille est devenue la signature des productions Ghibli : on a évidemment nommé l'extraordinaire, l'incontournable Totoro. Avec une inventivité de tous les plans, alors que la beauté de ceux-ci n'ont rien à envier aux créations du célèbre studio, la mise en scène s'articule autour de citations, fines et intelligentes, des séquences les plus mémorables du chef d'œuvre de Hayao Miyazaki. Le film se veut à ce titre le manifeste d'une relève autoproclamée du Maître – et gageons qu'il n'y a là aucune prétention mal placée mais un véritable cri d'amour et de respect pour un monument du cinéma japonais (Watanabe ayant travaillé dans l'ombre de celui-ci avant de voler de ses propres ailes). Drôle, émouvant, magnifiquement animé, le parti-pris osé de cette filiation transcende le film : le personnage de Madame Nikuko, de figure de mélodrame, devient un double du monstre bienveillant qui nous a tant fait rêver – et le film lui-même se regarde alors comme un conte plus adulte, dont Mon voisin Totoro serait la parabole enfantine. On n'en dévoilera pas plus : La Chance sourit à Madame Nikuko, avec ses multiples niveaux de lecture, la beauté de ses décors, la véracité de ses personnages, est un bonheur de chaque instant. Qui ravira les amoureux de l'animation japonaise, les amateurs de mélodrames familiaux et les fans absolus de l'univers de Miyazaki.