LA GAZETTE
(à télécharger au format PDF)

NOUS TROUVER
(et où trouver la gazette)

NOS TARIFS :
TARIF NORMAL : 7,50€
CARNET D'ABONNEMENT : 55€ (10 places, non nominatives, non limités dans le temps, et valables dans tous les Utopia)
Séance avant 13h : 5€
Moins de 18 ans : 5€

RSS Cinéma
RSS Scolaires
RSS Blog

(Quid des flux RSS ?)

EN DIRECT D'U-BLOG

Le blog des profondeurs...
(de champ)

La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...

LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde  avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...

Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

Soutenez Utopia Palmer

GERRY

Gus VAN SANT - USA 2002 1h43 VOSTF - avec Matt Damon, Casey Affleck... Scénario de Casey Affleck, Matt Damon et Gus Van Sant.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

GERRYGus Van Sant a tourné Gerry en 2002, soit un an avant Elephant. Après plusieurs films réalisés à l’intérieur du système hollywoodien (Will Hunting, Psycho, A la recherche de Forrester), Gerry concrétisait pour Van Sant une rupture radicale, une échappée belle vers un cinéma libre de toutes contraintes de production, de narration, de star système, de box office. Et autant dire qu’il n’y est pas allé de main morte dans la liberté et l’expérimentation ! Gerry est encore plus radical qu’Elephant, car il n’y a même pas le prétexte du fait divers connu comme point de départ. Deux personnages et le désert, le ciel, la lumière, l’air… et basta ! Van Sant fait le pari d’un cinéma purement sensoriel et poétique.

Deux amis se surnommant mutuellement Gerry roulent au milieu d’un paysage aride et poussiéreux. Convaincus d’être près de leur destination finale, ils décident de poursuivre leur expédition à pied en s’engageant sur un sentier balisé.
Mais les deux voyageurs réalisent un peu tard qu’ils se sont égarés, qu’ils sont incapables de retrouver le chemin les ramenant à leur voiture. C’est alors que s’amorce une longue traversée dans l’immensité du désert : les deux hommes marchent pratiquement jour et nuit, n’échangent que peu de mots, hésitent à se séparer malgré une tension grandissante. Épuisés, déshydratés et surtout désespérés à l’idée de s’enfoncer davantage dans le désert, ils n’ont pourtant d’autre solution que de continuer à avancer, sans savoir s’ils vont arriver quelque part, sans savoir s’ils vont tenir longtemps, sans plus rien savoir du tout…
Dans de magnifiques paysages aux lumières changeantes, le cinéaste s’amuse à faire zigzaguer ses deux étranges personnages, alors que le spectateur ne sait rien de leur passé, de leur quête présente et des liens qui les unissent. Scénario et dialogues en grande partie improvisés au fil du tournage, composition remarquable d’un environnement singulier (un désert improbable, amalgame des vastes étendues de l’Argentine, de la Californie et de l’Utah), tension dramatique réduite au minimum alors que l’urgence d’une telle situation appelle souvent bien des clichés sur des affrontements brutaux, tout dans Gerry s’affiche de manière subtile et épurée. Van Sant crée ainsi un climat envoûtant et étrange, finement soutenu par la musique d’Arvo Pärt, utilisée avec parcimonie. Matt Damon et Casey Affleck proposent un jeu minimaliste en parfaite concordance avec le caractère quasi expérimental de cette aventure hors du commun.