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La LDH, attaquée, appelle au combat pour les libertés et la démocratie
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UTOPIA PALMER LANCEMENT D’UN FINANCEMENT PARTICIPATIF
Pour un cinéma alternatif et vivant, sur les hauteurs du parc Palmer à Cenon, petite ville de 30 000 habitants faisant partie de Bordeaux Métropole.À l’heure où les professionnels cherchent désespérément la recette miracle du « retour du public en salles », entre prestations...

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RODÉO

Lola QUIVORON - France 2022 1h45 - avec Julie Ledru, Yanis Lafki, Antonia Buresi, Cody Schroeder, Louis Sotton... Scénario de Lola Quivoron, avec la collaboration d’Antonia Buresi. Festival de Cannes 2022 - Un certain regard, Coup de cœur du jury.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

RODÉOJulia vit de petites combines et voue une passion dévorante, presque animale, à la pratique de la moto. Un jour d’été, elle fait la rencontre d’une bande de motards adeptes du cross bitume et infiltre ce milieu clandestin, constitué majoritairement de jeunes hommes… Moteurs pétaradants, wheeling sur le bitume chaud, crissements de pneus, la caméra de Lola Quivoron nous plonge au cœur d’une communauté où tout se vit à 100 km/h.

Dans cet environnement grandement masculin, les schémas de la déconstruction n’ont pas encore commencé à infuser. Les femmes sont des « putes », on se salue en s’insultant et la camaraderie prend bien souvent des airs de règlements de compte. C’est dans ce monde ultra-testostéroné que débarque Julia, avec son style de mec et ses punchlines aux mots rarement délicats. Elle connaît les pistons et la mécanique des motos comme personne. Elle le dit elle-même, elle a grandi avec « une bécane entre les jambes ». Et sa persévérance va payer car suite à un évènement dramatique, elle se voit enfin offrir la possibilité de rejoindre la bande des B-More.



D’un scénario relativement concis et linéaire, la réalisatrice tire une bouillonnante chronique sociale, flirtant avec le thriller lorsque la violence rôde. Électrique et vrombissant, le film réjouit lorsqu’il se focalise sur les interactions entre sa protagoniste et ces hommes pour qui la présence d’une femme était contraire à leur ordre. Mais en ridant à leur côté, elle va d’abord se faire une place en tant que « frère », avant de réussir à s’imposer par sa personnalité, celle d’une ado ayant dû grandir trop vite, rejetée par sa famille et moquée pour ses hobbies.
Premier film d’une maîtrise de mise en scène assez impressionnante, Rodeo révèle une actrice étonnante, Julie Ledru, ainsi que tout un groupe de comédiens débutants ou non professionnels. La rage et l’énergie de l’ensemble font vite oublier les défauts de la première œuvre et la maîtrise plus imparfaite des sous-intrigues au-delà de l’asphalte, maintenant le spectateur en apnée. Un début de carrière sur les chapeaux de roues ! (C. Brangé, abusdecine.com)

« On a très vite associé mon film aux rodéos urbains, aux rodéos sauvages, des termes qui qualifient une pratique dangereuse, qui a lieu sur la voie publique, au milieu des voitures et des piétons. Or je ne mets en scène aucun rodéo urbain. On ne voit pas de riders rouler en ville dans mon film, pas non plus de course-poursuite avec la police qui n’apparaît jamais.
« Il s’agit dans mon film de cross bitume, aussi appelé bike life. Il y a plusieurs manières de pratiquer le cross bitume. Celle que je connais le mieux et que j’ai longuement investie, c’est celle qui se déploie sur des routes sans circulation, qui sont parfois à des kilomètres des centres-villes. Les riders se rendent en groupe sur ce qu’ils appellent des lignes d’entraînement, avec leur camion, dans lequel ils chargent leur bécane. Ils évitent ainsi d’emprunter la voie publique sur leur engin non homologué, et de s’exposer aux multiples dangers que cela implique. Ces lignes d’entraînement sont des routes, sans passage de piétons, ni de voitures, très souvent situées dans des zones industrielles ou sur des pistes bitumées en pleine campagne. Ce sont des espaces vides qu’ils occupent et s’approprient le temps d’une journée.
« Ce sont ces passionnés-là, acrobates virtuoses du bitume, qui m’ont intéressée et que je mets en scène dans Rodeo. On ne peut pas dire que je fais l’apologie du rodéo urbain et sauvage puisqu’il n’y en a tout simplement pas dans mon film. »(Lola Quivoron, leparisien.fr, 25 juillet 2022)