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LE MONDE PERDU

Vittorio DE SETA - documentaire Italie 1958 1h23mn -

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

LE MONDE PERDULa pêche au thon de Stromboli, vous l’avez en tête ? Cette séquence de pêche absolument incroyable, pratique ancestrale vieille de 2000 ans que Rossellini a filmée en 1949 et que vous avez pu voir l’été dernier à l’occasion de la rétrospective que nous lui avons consacrée. Eh bien les neuf courts métrages de ce programme s’inscrivent dans cette filiation-là et sont tout aussi magnifiques.

Qu’il s’agisse de pêcheurs, de bergers, de paysans ou de mineurs, chaque film de Vittorio De Seta parvient au miracle de condenser tout un monde en 10 minutes. En une unique journée, entre l’aube et le crépuscule, on accède à la réalité d’un monde qui n’est pas le nôtre, d’un monde qui n’est plus. Sans aucune voix off et dans un lyrisme formel brut à couper le souffle, la vie particulière d’un pays s’exprime d’elle-même, à travers ses chants et ses sons, à travers ses gestes millénaires, ses labeurs et ses mouvements à l’unisson. Et si ni les paroles vernaculaires ni les chants populaires ne sont traduits, ils nous parlent. Indubitablement quelque chose qui nous dépasse fait sens, et ce n’est ni l’exotisme ni la nostalgie ; probablement l’intime et heureuse expérience du commun trouvé dans l’expression de l’altérité.
Le bleu de la Mer Méditerranée, l’or du blé qui n’appartient probablement pas à ceux qui le moissonnent, l’ardeur qui anime la composition de chaque plan, la symphonie quasi bruitiste qui illumine le montage autant qu’elle initie son rythme, tous ces éléments servent la possibilité d’une compréhension sensible des paysages du monde et des sociétés humaines qui les habitent. Il n’est pas question d’expliquer ou de justifier quoi que ce soit, encore moins d’élaborer une sorte de vérité ethnographique. Ici la seule vérité est celle de la poésie. Tout ce que l’on voit est réel au même titre que tout est recomposition : pas de méprise, nous sommes au cinéma. C’est d’ailleurs sans gêne que les films révèlent parfois les artifices de leur mise en scène.
Malgré l’apparente simplicité, chaque film est savamment construit, son montage millimétré, pour parvenir à ce que seul le cinéma sait faire : restituer le monde dans sa polyphonie.