La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...
LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...
Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...
Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ?
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...
Également au programme - NE VOUS RETOURNEZ PAS
Brian DE PALMA - USA 1976 1h38 VOSTF - avec Cliff Robertson, Geneviève Bujold, John Lithgow...
(ATTENTION ! Cette page est une archive !)
En 1976, Brian De Palma, cinéaste encore peu connu du grand public tourne simultanément deux films. Carrie est réalisé dans l’urgence pour une somme modeste, adaptation d’un roman d’un jeune auteur alors inconnu, Stephen King. Le deuxième, projet prestigieux tourné en Scope avec un budget cossu, est Obsession, grand film qui, malheureusement, ne connaîtra pas le succès escompté. Le public a peut-être été désarçonné par le côté très premier degré de ce roman photo pervers.
Il règne dans ce thriller à fleur de peau une ambiance envoûtante et hypnotique. Les images légèrement floutées agissent sur la rétine comme une invitation au rêve ou au cauchemar. Le climat onirique apporte une dimension fantastique, contredite en soi par la structure très cartésienne d’un scénario magnifiquement écrit par le scénariste habituel de Martin Scorsese, Paul Schrader.
La mise en scène somptueuse, jouant avec beaucoup de virtuosité de sa lenteur, s’oppose presque à l’histoire, machination complexe abordant des thèmes douloureux et tordus comme la trahison et l’inceste. Toute la partie se déroulant à Florence traduit le caractère profondément latin du style de
De Palma, sous influence lui aussi du giallo.
Les mouvements circulaires de la caméra et les travellings complexes provoquent une émotion intense, extériorisant la douleur que ressent le personnage principal, interprété par un Cliff Robertson littéralement habité. Rarement la mélancolie aura semblé aussi prégnante sur le visage d’un comédien. Face à lui, Geneviève Bujold est magnifique dans un double rôle. Une œuvre essentielle des années 70.
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