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La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...

LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde  avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...

Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

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LE BAL

Ettore SCOLA - France/Italie 1983 1h52 - avec des comédiens formidables, très peu connus parce que comédiens essentiellement de théâtre, qui formaient à l'époque la troupe du Théâtre du Campagnol... Scénario de Ruggero Maccari, Jean-Claude Penchenat, Furio Scarpelli et Ettorre Scola, d'après le spectacle créé par le Théâtre du Campagnol. CÉSAR 1984 du Meilleur Film. Sans dialogues.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

LE BALC’est en fait à l’histoire d’une salle de bal que nous invite Scola avec cet étonnant film sans paroles. Une tentative aussi audacieuse que réussie qui rend un tendre hommage à la fois au cinéma, à la culture populaire, et à ceux qui ont combattu les oppressions de tout poil.
Le présent du film se situe en 1983, dans un dancing construit dans les années trente. À travers cette salle, à travers tous les danseurs qui ont foulé son plancher, vont être évoqués les événements marquants qu’a connus la France durant presque cinquante ans.
Ce soir, comme tous les soirs, les femmes arrivent les premières, les unes après les autres, de la dame qui porte haut sa quarantaine, élégance classique, tailleur cintré et chignon tiré à quatre épingles, à la blonde pulpeuse et incendiaire qui fait comme si elle avait toujours vingt ans et elle a bien raison… Et puis c’est le ballet des hommes, ils évaluent du regard les forces en présence avant de prendre place au bar : le type plein de tics qui ne cesse de croquer des bonbons, le vieux beau qui soigne sa ligne autant que celle de son veston, le grand timide avec son air apeuré et sa raie au milieu, le bon gros du genre content de lui qui enfourne sans fin des cacahuètes… Des couples se forment, plus ou moins bien assortis…
Et on bascule en 1936, à la grande époque du Front populaire. Au milieu des danseurs prolos, un couple de bourgeois vient prendre place. Et le cœur de la femme va chavirer pour un beau gars qui s’est fait la dégaine de Jean Gabin dans Pépé le Moko… Changement d’ambiance, quelques années ont passé : une alerte se termine, les sirènes se sont tues, un officier allemand, flanqué de son ordonnance, entre dans la salle. Il se sent seul et voudrait trouver une partenaire pour danser. Il faut bien s’occuper pendant l’Occupation…
Et ainsi de suite, les années filent, la musique change : java, Glenn Miller, rumba, Charles Trenet, be-bop, Edith Piaf, rock n’roll accompagnent la fin de la Seconde Guerre mondiale, puis la période de la guerre d’Algérie, puis Mai 68… Jusqu’à ce que la boucle soit bouclée, qu’on revienne en 1983, et que le bal se termine, dans la mélancolie et la solitude…