Journal de bord d'un cinéma fermé (semaine 5)

Ici est archivé le journal de bord du confinement de la semaine du mercredi 15/04 au mardi 21/04/2020

 

Mercredi 15 avril, jour 31 de l’après

 

Comme la semaine dernière, nous vous soumettons ce mercredi quelques suggestions de films à voir (voir colonne de gauche). La semaine dernière c’était la réalisatrice ultra-indépendante Agnès Fouilleux qui donnait généreusement et symboliquement libre accès aux spectateurs d’Utopia à son film ÊTRE PLUTÔT QU’AVOIR ? À L’ÉCOLE AUTREMENT. Bonne nouvelle pour les retardataires : le film reste visible une semaine de plus ! Aujourd’hui c’est le distributeur de films indépendants Jour2fête qui nous offre la possibilité de (re)voir gratuitement ROYAL AFFAIR de Nikolaj Arcel, avec Mads Mikkelsen, qui raconte la relation amoureuse, en 1770, entre la reine danoise Caroline Mathilde et le médecin du roi, fortement influencé par la philosophie des Lumières. Ce film, vous avez été très nombreux à venir voir dans nos salles à sa sortie. Nos sommes heureux et remercions chaleureusement Jour2fête pour ce geste envers les spectateurs d’Utopia.

 

A nous de faire un petit geste en vous recommandant l’excellent catalogue VOD (Vidéo à la demande) des Mutins de Pangée. Louer ou obtenir un film auprès des Mutins de Pangée est une façon de soutenir des producteurs, distributeurs et éditeurs eux-aussi ultra-indépendants puisque fonctionnant sur le principe de la coopérative, notamment à travers la participation de « souscripteurs modestes et géniaux » (tout ça est expliqué sur leur site). Utopia programme régulièrement leurs productions, certains sont également dans notre catalogue Vidéo en Poche. Le catalogue VOD des Mutins de Pangée est constitué de toutes leurs productions et ainsi que de certains films externes triés sur le volet. Vous y retrouverez notamment de nombreuses sorties très récentes qu’on ne saurait trop vous conseiller si vous les avez ratés dans nos salles : HISTOIRE D’UN REGARD de Mariana Otero, LE TRAITRE de Marco Bellocchio, UN DIVAN A TUNIS de Manele Labidi, et bien d’autres encore…

 


La séquence du confiné #27

 

La séquence d’hier était issue du seul film zambien de ce quiz : I am not a witch de Rungano Nyoni. Le film raconte l’histoire d’une petite fille accusée de sorcellerie par les habitant de son village et qu’on envoie dans un camp de femmes-sorcières où elle est retenue par un sortilège qui l’empêche de s’enfuir. Elle sera désormais au service du Ministère du Tourisme qui l’utilisera à son gré. Entre satire et onirisme, I am not a witch est une étonnante fable qui dénonce à la fois l’archaïsme de superstitions patriarcales bien ancrées et l’instrumentalisation qu’en font certains gouvernants avides de développer le tourisme exotique.

 

Aujourd’hui, séquence #27, retour à nos latitudes avec une autre chronique douce-amère d’une innocence arrachée. Programmé chez nous du 31 mars au 13 avril 2010. Vos réponses, vos commentaires, plus que jamais appréciés à bordeaux@cinemas-utopia.org

 

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Jeudi 16 avril, jour 31 de l’après

 

La séquence du confiné #28

 

La séquence d’hier était extraite de L’enfance nue, premier film de Maurice Pialat réalisé en 1968. On y suit le parcours de François, 13 ans, gamin de l’assistance publique sans nouvelles de sa mère. François passe par plusieurs familles d’accueil, pour la plupart des gens aimants, chez qui il commence parfois à se sentir bien. Mais il ne cesse pourtant de faire des bêtises. Et parfois des grosses. Comme s’il ne pouvait pas empêcher d’exploser la rage et le refus qui sont en lui, comme s’il n’acceptait pas l’amour qu’on peut lui porter. Tout Pialat est là : âpre, anti-sentimental, inconfortable. Et pourtant parfaitement juste et profondément déchirant.

 

Aujourd’hui, séquence #28 : une autre histoire d’enfance, cette fois perdue au-dessus des nuages. Programmé chez nous du 16 avril au 20 mai 2014.

 

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Vendredi 17 avril, jour 32 de l’après

 

La séquence du confiné #29

 

La séquence d’hier était extraite du film Les trois sœurs du Yunnan du grand documentariste chinois Wang Bing. Le film se déroule dans un village reculé de la province du Yunnan, à plus de 3000 mètres d’altitude, et suit le quotidien de trois sœurs (10, 6 et 4 ans) qui s’assument seules alors que leur père est parti en ville pour chercher du travail. Wang Bing filme la rudesse de leurs conditions d’existence et leur incroyable capacité à vivre leurs vies de jeunes filles malgré les manques matériels et affectifs. Sans misérabilisme, l’intelligence et la rigueur formelle du cinéma de Wang Bing font le portrait exceptionnel de trois gamines dans toute leur dignité et toute leur humanité.

 

Aujourd’hui, séquence #29, un film pour naviguer avec grâce dans le tumulte de la jeunesse. Programmé chez nous du 20 mai au 30 juin 2015.

 

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Samedi 18 avril, jour 33 de l’après

 

C’est quoi ce quiz ?

 

Voilà un mois que, tous les jours, nous vous proposons de découvrir le titre d’un film en regardant un extrait dans « La séquence du confiné ». Un rituel quotidien pour garder un lien, en quelque sorte.
Ces extraits proviennent des films que Vincent et moi-même avons choisis pour nos « soirées-discussion » qui ont lieu un lundi par gazette, depuis septembre 2008. Dans la bonne humeur, ces rendez-vous permettent de discuter et de croiser diverses lectures et interprétations qui enrichissent la vision de toutes et de tous.
Dans le monde d’avant, nous aurions atteint au mois d’avril la centième soirée et pour l’occasion, nous avions imaginé une séance spéciale avec un quiz à partir d’une sélection d’extraits de films projetés lors de ces soirées. Rassurez-vous, ce n’est que partie remise, dans le monde d’après !
Depuis le mois de décembre, j’arpente les différentes médiathèques bordelaises à la recherche des films et j’en ai trouvé une très grosse partie. Il ne me restait plus qu’à aller faire un tour dans la caverne de Yoyo (plusieurs d’entre vous doivent connaitre sa boutique) mais, comme nous, il a dû baisser le rideau pour une durée indéterminée…
Pour chaque film, j’ai choisi délibérément une séquence de 100 secondes, histoire de plonger vraiment dans l’ambiance et retrouver des sensations, y reconnaitre la patte d’un réalisateur ou d’une réalisatrice. Souvent à partir d’un moment particulier du film, un plan magnifique, un mouvement, une musique…
Mais le jour du grand confinement est arrivé : plus personne ne sort ! Dur… Comment inventer un lien pour tenir pendant tout ce temps ? Ça a fait tilt ! J’ai proposé un jeu a mes collègues : tous les jours, deviner le titre d’un extrait de film envoyé par mail. J’ai appelé ce quiz « La séquence du confiné », un clin d’oeil à « La séquence du spectateur », une émission que je ne ratais jamais le dimanche, à l’heure de la messe (avec la musique originale !)… Tout le monde a trouvé ça super ! Et pourquoi pas proposer ce jeu à nos chers spectateurs en mal de ciné ?
C’est ainsi que le rituel s’est mis en place, un vrai travail d’équipe ! Tous les matins, j’envoie l’extrait à mes collègues avec un petit indice ; Patrick est quasiment incollable, c’est lui qui recherche les dates de programmation des films dans notre salle ; Vincent s’occupe du site internet et écrit un petit texte sur le film du quiz précédent ; Nicolas et Stephen postent sur le réseau social. Vous êtes très nombreux et nombreuses à nous suivre et ça fait chaud au coeur !
C’est comme cela qu’aujourd’hui nous entamons la trentième séquence…

 

Portez-vous bien et à bientôt !
Aurore

 

 

 

La séquence du confiné #30

 

Hier, il fallait reconnaître Trois souvenirs de ma jeunesse, dans lequel le réalisateur Arnaud Desplechin retrouve son personnage à la fois autobiographique et fantasmé de Paul Dédalus. Paul se souvient de son enfance à Roubaix. Il se souvient aussi de son voyage en URSS lors duquel il avait offert son identité à un dissident en danger. Et surtout, il se souvient d’Esther, son premier grand amour. Avec son sens inouï de la mise en scène et son goût pour le souffle romanesque, Desplechin fait plus que de se souvenir de l’enfance : il la restitue dans toute sa complexité, il la réinvente avec ses vraies émotions et ses fausses clés.

 

Aujourd’hui, séquence #30, où l’on poursuite avec le souvenir d’une nuit d’enfance… Programmé chez nous du 31 décembre 2014 au 10 février 2015. Vos réponses et commentaires, comme toujours, à bordeaux@cinemas-utopia.org.

 

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Dimanche 19 avril, jour 34 de l’après

 

Quelques nouvelles des proches : les programmations de l’association Monoquini, régulièrement associées aux salles d’Utopia (cycles Lune Noire, Screen Test,…), sont bien évidemment suspendues. L’association a cependant publié sur son blog une page de liens tous plus intéressants les uns que les autres et, comme d’habitude avec Monoquini, hors des sentiers battus. Nous vous invitons à y faire un tour en cliquant ici et à fouiller les recoins leur site plein de ressources. Et merci à Monoquini !

 


La séquence du confiné #31

 

Hier, la séquence était issue de Mon amie Victoria de Jean-Paul Civeyrac. Ce film élégant et romanesque fait le récit d’une petite fille noire ordinaire, Victoria, dont la vie sera marquée par un événement a priori anodin : la nuit qu’elle passa à l’âge de huit ans dans la famille bourgeoise de son petit camarde Thomas. Cette parenthèse dans l’aisance matérielle cassa, dans l’esprit de Victoria, les prédéterminations sociales qui balisaient jusqu’ici sa vie. Plus tard, elle retrouvera Thomas avec qui elle aura un enfant. Mais si dans un premier temps l’entrée de Victoria et son enfant dans cette famille idéalisée se fera sous le sceau de la générosité, un processus plus complexe de dépossession se mettra peu à peu en place, révélant un racisme beaucoup plus insidieux.

 

Aujourd’hui, séquence #31 : direction Rome, sous le soleil noir de la mélancolie. Film programmé chez nous Du 21 janvier au 9 février 2010.

 

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Lundi 20 avril, jour 35 de l’après

 

La séquence du confiné #32

 

Dans la séquence d’hier, vous aurez reconnu Monica Vitti et Alain Delon dans L’eclipse de Michelangelo Antonioni, réalisé en 1962. Ce film clôt la trilogie que le cinéaste a consacrée au désarroi de la bourgeoisie italienne avec L’Avventura (1960) et La Notte (1961). On y suit une jeune femme d’origine modeste qui, dans l’aspiration à une vie plus confortable, se retrouve déçue par la vie amoureuse de deux amants consécutifs : d’abord avec son compagnon à la vie sentimentale plate, puis avec un jeune et beau spéculateur boursier (Delon). Dans une Italie en pleine croissance économique, Antonioni décrit déjà une société rongée par un monde consumériste qui ne répond en rien aux désirs sentimentaux des femmes et des hommes. La mise en scène exceptionnelle d’Antonioni prend soin d’enserrer les personnages dans un monde d’objets qui les étouffe peu à peu. Sur les 100 secondes de cette séquence, notez le nombre d’allers-retours à la caisse qu’effectue le personnage de Delon, pris d’une agitation permanente et toujours l’argent à la main, quand Monica Vitti, impassible et filmée fixement, semble plonger dans un vide intérieur de plus en plus profond. Du grand art !

 

Aujourd’hui, séquence #32 : un autre désarroi amoureux qui cette fois finira en gueule de bois… Programmé chez nous du 7 juin au 4 juillet 2017.

 

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Mardi 21 avril, jour 36 de l’après

 


Des nouvelles de PCA http://pca.nursit.com

Vous le savez, grâce au rendez-vous de PCA, Utopia revit pendant une bonne heure chaque mercredi en fin d’après-midi. Les grandes portes en bois sont tout heureuses de s’ouvrir pour accueillir paysans et consommateurs, associés pour la bonne cause de la nourriture saine et de la survie de l’agriculture paysanne.
Retrouvez les bons de commande pour le mois de mai sur le site (légumes, salades, œufs, pains, fromages de chèvres, tisanes, aromates, légumes secs, poulets, échoppe de Pantanassa).
Rendez-vous demain mercredi 22 avril, dans le hall du cinéma, de 18h à 19h.

 

Les petits mots de quelques uns des producteurs

 

Leslie et les bios du canal
Légumes et poulet

 

Bonjour à tous,
Vous trouverez sur le site le bon de commande de mai.
On revient sur des paniers à 12 €. Le retour du grand panier sera en juin, nous revenons à la vie comme nos légumes, progressivement.
Attention, le nombre de poulets mis en vente ce mois-ci est limité à 20. La prise en compte de la commande se fera par ordre d’arrivée de la dite commande (je vous informerai si votre commande ne peut pas être prise en compte). De plus, le poids des poulets étant assez hétérogène, il est difficile de faire payer les poulets à l’avance au risque de léser soit vous soit le producteur. Nous vous proposons donc de régler le jour de la réception du poulet, soit par virement soit par chèque (une boite pour déposer des chèques sans contact sera mise en place), en fonction du poids du poulet.
Nouveauté ce mois-ci :nous avons récemment accueilli dans le collectif une productrice de champignons.  
Il s’agit de Champipote (Sophie Bertin) à Eynesse. Certification bio en cours (quand le certificateur pourra visiter sa ferme…). Nous vous proposons donc ses produits, puisque ses marchés étant fermés actuellement, elle peut se permettre quelques petits extras au niveau des points de distribution.
Concernant la composition des paniers, vous avez eu le droits aux premières pommes de terre nouvelles et vous aurez bientôt les premières fèves, et d’autres légumes de printemps arrivent. Mais la base des paniers restera sensiblement la même et vous y trouverez régulièrement des oignons frais, des aillets, des salades et navets de printemps.
A bientôt
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Célia Ukkola

Tisanes et aromates…



 

Bonjour à tous,

Les semis grandissent bien, le sol a été travaillé, et les premiers plants mis en terre (calendula, camomille romaine, bleuet). Le désherbage des vivaces (thyms, sarriette, origan, sauges, romarin, verveine, cataires) est quasiment terminé et les premières cueillettes sauvages commencent : aubépine, sureau. Bref pas de quoi s’ennuyer en ce début de printemps. La pluie de ce week-end est une bénédiction car la sécheresse commençait à s’installer et rend tout travail du sol compliqué.

Ce mois-ci je vous propose des plants de calendula, bleuet et salade moutarde (jeunes pousses piquantes pour les mesclun), ainsi que deux nouveautés :

- la tisane Ciel Etoilé à base de  basilic sacré (Tulsi), lavande vraie, écorces d’oranges. Ce mélange combine un bon gout et les propriétés apaisantes et digestives des 3 éléments.  Le tulsi le rend aussi détoxifiant.

- en aromates le thym effeuillé, plus pratique à utiliser qu’en branche

A bientôt
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Maïté et Eric
œufs, salades, fraises

 

Bonjour à vous,
Dernières nouvelles du camps retranché de Ferrachat, perdu au milieu de la forêt du Landais, en état de siège comme le reste de la Gaule.
Nous résistons !!! encore et toujours à l’envahisseur…
La tribu s’organise autour des travaux des champs et du soin aux bêtes.
Les bêtes, tiens, parlons-en.
Le renfort vient d’arriver… 245 jeunes recrues qui vont bien vite seconder la vieille garde, fatiguée de devoir assurer seule le ravitaillement hebdomadaire en protéines aux résistants du camps voisin de Burdigala.
Aux champs, c’est le branle-bas : ça pousse, vite, bien, de partout, la faute à la pluie du week-end et aux températures élevées.
Les fraises sont au rendez-vous. Cette fois, pas de faux espoir, vous les aurez !!!
Les courgettes ont pointé leur nez (2 semaines d’avance par rapport à l’année dernière, déjà 15 jours en avance par rapport à l’année précédente)… C’est dit, l’année prochaine on cultive des bananes.
Salades à gogo, radis explosifs… on ne manque pas de munition, et heureusement… les attaquants s’approchent jusqu’aux pieds des remparts, à pieds, à vélo, mais toujours masqués… Ils sont bien accueillis, on les canarde de nos victuailles… et ils repartent heureux !!! Comme le monde est étrange…
Avé
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Jean-Noël Léger
pains, légumes secs

 

Bonjour à tous,
La préparation des terres cette année a été rendue difficile par des pluies abondantes cet hiver, après la longue période de sécheresse de 2019, et le manque de froid. Ensuite, la période sans pluie a permis de travailler le sol, mais les mottes sont nombreuses. J’attendais donc la pluie pour pouvoir affiner un minimum le lit de semences, et pouvoir semer les lentilles et le tournesol, ainsi que les premières carottes de plein champ, et finir la plantations des pommes de terre. Les 30 mm de pluie de ces derniers jours sont vraiment bienvenus!
Pour les semis des céréales d’hiver, j’ai dû me résoudre à labourer des parcelles, alors que j’avais réussi à bannir la charrue de mes terres depuis 2001! Mais il faut savoir s’adapter, et se remettre en question si besoin. Ce qui est vrai dans de nombreux domaines, et chacun  le voit bien aussi en ce moment avec la crise sanitaire.
Je viens bien comme prévu mercredi 13 mai à PCA, et comme chaque année, je reviens ensuite, seulement en septembre.
Vous pourrez régler votre commande par virement sur mon compte bancaire, grâce au RIB ci-joint.
Prenez bien soin de vous, et pensez à renforcer votre système immunitaire.
A très bientôt.

 

 

 

La séquence du confiné #33

 

Hier, la séquence était extraite du film Le jour d’après du réalisateur sud-coréen Hong Sangsoo. Une employée met un terme à la relation qu’elle entretient avec l’éditeur pour qui elle travaille. Découvrant cette relation adultère, la femme de l’éditeur accuse à tort la belle Areum, nouvelle recrue de la maison d’édition. Comme souvent, Hong Sangsoo explore les déceptions amoureuses féminines, la plupart du temps causées par la lâcheté et le machisme des hommes. Sa mise en scène laisse une large place à l’improvisation des comédiens qui, au cours de longs repas arrosés de soju, atteignent une étonnante spontanéité dans l’expression des sentiments. Vous noterez dans la séquence proposée, le fameux plan « bout de table » dont le réalisateur s’est fait une spécialité : assis au plus près des acteurs, il scrute en temps réel leurs réactions, usant parfois du zoom pour capter la vérité sur leurs visages.

 

Aujourd’hui, séquence #33, une tentative d’approche dans une film consacré à l’éducation professionnelle et sentimentale d’un jeune garçon. Programmé chez nous du 27 novembre au 10 décembre 2019.