Journal de bord d'un cinéma fermé (semaine 4)

Ici est archivé le journal de bord du confinement de la semaine du mercredi 8/04 au mardi 14/04/2020

 

Mercredi 8 avril, jour 24 de l’après

 

PCA (Paysans & Consommateurs Associés)
Aujourd’hui, mercredi 8 avril de 18h à 19h livraison dans le hall du cinéma des paniers de légumes, oeufs, fromages de chèvre et pains. Comme les mercredis précédents de cette période de confinement, restons loin les uns des autres et suivons le petit chemin sécurisé. À tout à l’heure.

 

On vous en parlait en début de semaine dernière, comme beaucoup de secteurs, la distribution des films au cinéma est complètement chamboulée. Nous, salles de cinéma, travaillons main dans la main avec des distributeurs de films. Ces distributeurs étalent leurs sorties selon un calendrier qui s’est soudainement effondré sous nos pieds. Ceux qui venaient de lancer un film au moment de la fermeture des salles se retrouvent sapés dans leur élan, un élan pourtant déjà compliqué à prendre, et sans garantie de retrouver leur film encore à l’affiche à la réouverture. Quant aux distributeurs qui devaient sortir leur films les semaines suivantes (comptez une quinzaine tous les mercredis), ils ne savent plus quand les positionner, créant un risque d’embouteillage monstre à la réouverture.

 

On connaît la musique, c’est toujours sur les plus fragiles que les conséquences sont les plus immédiates et les plus désastreuses. Les petits distributeurs vivent déjà d’ordinaire sur des économies très délicates : de petites équipes sortant souvent des films au compte-gouttes, avec des moyens très limités face aux arsenaux marketing des grosses productions, tentant de se frayer un chemin étroit vers l’attention des spectateurs. Evidemment, à Utopia, nous pensons beaucoup à eux à ce moment. Ils sont nos interlocuteurs privilégiés, ils prennent beaucoup de risques pour faire émerger des oeuvres peu repérées ou fragiles, et nous sommes tous conscients du travail de défrichage essentiel qu’ils réalisent pour le cinéma en général.

 

Aujourd’hui, le secteur est donc dans les cordes, sonné par un coup d’arrêt aussi inattendu que brutal. Tout le monde cogite, tout le monde cherche des solutions. Privés d’écrans, un certain nombre de distributeurs ont manifesté l’envie de proposer leurs films récents aux spectateurs en VOD (vidéo à la demande). Côté salles, une plateforme VOD programmée par des cinémas a même été créée (La Toile VOD). A Utopia, nous n’en avons pas ressenti le besoin, conscients de la quantité d’offres déjà disponibles pour voir des films de qualité à domicile. Nous avons déjà modestement apporté une proposition à la question de la vidéo avec Vidéo en Poche, pour laquelle les salles restent le point central du partage des films. Au sommet de la pyramide, le CNC (Centre National du Cinéma) vient d’autoriser certains films à être proposés en VOD de manière anticipée par rapport à ce que la sacrosainte « chronologie des médias » prévoit (fenêtre incompressible de 3 à 4 mois entre une sortie en salle et la mise à disposition en VOD).

 

Pour nous, le meilleur endroit pour voir un film, c’est en salle. Nous en sommes sûrs. Comme nous sommes convaincus que face à la profusion de l’offre, la notion de choix de programmation est plus que jamais capitale et qu’il est aberrant de laisser cela à des algorithmes bidons et uniformisants. Comme nous sommes convaincus que face à la dématérialisation des échanges, les rapports humains et les débats dans des salles publiques sont une réponse en soi. Aujourd’hui, cette chronologie est certes celle qui protège tout un secteur d’un laisser-aller néolibéral catastrophique. Et c’est aussi celle qui nous empêche de vous montrer des films exceptionnels parce qu’ils ont été produits pour la télévision ou d’autres « supports de diffusion ». Il a fallu jouer des coudes pour vous programmer des films produits et diffusés par Arte. Il a fallu chercher des stratagèmes pour vous passer Ptit Quinquin et Jeannette, l’enfance de Jeanne d’Arc de Bruno Dumont, Okja de Bong Joon Ho ou Roma d’Alfonso Cuaron. Aujourd’hui, on déplore ne plus pouvoir trouver de solution pour vous montrer Uncunt gems, la pépite ultra-nerveuse des frères Safdie, diffusé exclusivement sur Netflix. Alors, si des distributeurs estiment qu’ils y voient une solution, eh bien : que le CNC assouplisse la chronologie ! Les bons films, nous vous les proposerons dans nos salles et nous sommes à peu près persuadés que vous les verrez chez nous. Honnêtement, si vous aviez vu Parasite chez vous ou dans les transports sur votre portable, vous l’auriez autant aimé ? Et parmi la masse des films disponibles, ne faudra-t-il pas plus que jamais des lieux et des personnes pour les sélectionner et les défendre ?

 

Toutes ces réflexions pour vous dire qu’au moment de la fermeture, nous programmions le beau documentaire de Richard Copans : Monsieur Deligny, vagabond efficace. Son distributeur Shellac a décidé de le proposer à la location en VOD. Sachez que de notre côté, on poursuivra sa programmation à la réouverture. Parce que c’est un bon film et que nous voulons le défendre. Si en attendant, vous voulez le voir chez vous et soutenir un distributeur indépendant par ce biais, vous pouvez le trouver sur le site de Shellac en cliquant ici.

 

Autre geste sympathique et symbolique, la réalisatrice ultra-indépendante Agnès Fouilleux (dont on programme assidûment les films) donne très généreusement certains de ses films en accès libre aux spectateurs d’Utopia. Une preuve de plus que les liens qui unissent les créateurs, Utopia et ses spectateurs ne sont pas ordinaires ! Nous commençons en vous proposant de (re)voir Etre plutôt qu’avoir ? L’école autrement, qui nous parle des pédagogies actives à travers l’histoire et de la possibilité d’élever des enfants en privilégiant les relations humaines, la liberté et l’esprit critique. Par les temps qui courent…

 

Vous retrouverez désormais ces menues suggestions dans la colonne de gauche du site. A petites doses et pour un temps limité, sans vous assommer, sans vous proposer « tout le cinéma chez vous » ou « 700 heures de programmes en un clic ». Juste quelques liens qu’on a trouvé pertinents et en prise directe avec les convictions qui nous unissent.

 

Prenez soin de vous, restons proches de loin.

 

 

 

La séquence du confiné #20

 

Dans la séquence d’hier, vous aurez reconnu Jean-Pierre Léaud dans La Mort de Louis XIV du cinéaste catalan Albert Serra. Dans des décors somptueux, tout en clair-obscur, Albert Serra met en scène avec un art consommé du détail la lente agonie du Roi Soleil en août 1715, entouré de ses fidèles et de ses médecins. Au chevet de la mort, c’est à la double disparition d’un symbole que le spectateur est convié, tout le film travaillant à confondre la figure du Roi avec le corps d’un acteur-symbole : sa majesté Jean-Pierre Léaud.

 

Aujourd’hui, avec la séquence #20, on embarque pour un voyage très particulier : un road-movie poétique et sensuel. Film programmé chez nous du 3 novembre au 7 décembre 2010.

////////////////////////////////////////////////////

 

Jeudi 9 avril, jour 25 de l’après

 

La séquence du confiné #21

 

Hier, pas facile, la séquence était extraite du film russe Le Dernier Voyage de Tanya, d’Aleksey Fedorchenko. Le film raconte l’adieu à sa femme qu’un homme souhaite accomplir selon les rites ancestraux de son peuple, les Mériens (une ancienne tribu située au croisement de l’Oka et de la Volga). Accompagné d’un ami, il lui faudra transporter le corps de Tanya au bord d’un fleuve pour qu’elle puisse enfin renaître parmi les flots. Ce dernier trajet tout en délicatesse est un voyage au milieu de la sensibilité, des souvenirs et de l’amour.

 

Aujourd’hui, séquence #20, une autre embarcation avec cette fois une pauvre âme qui croit débarquer au paradis. Film programmé chez nous du 18 décembre 2013 au 6 janvier 2014. Vos commentaires, toujours appréciés, à l’adresse bordeaux@cinemas-utopia.org.

 

/////////////////////////////////////////////////////////

 

Vendredi 10 avril, jour 26 de l’après

 

La séquence du confiné #22

 

La séquence d’hier était extraite de The Immigrant de James Gray, avec Marion Cotillard et Joaquin Phoenix. Le film raconte les épreuves d’une femme que le destin a séparé de sa sœur placée en quarantaine alors qu’elles quittaient ensemble leur Pologne natale pour regagner New-York en 1921. Cette femme n’aura de cesse de vouloir retrouver sa sœur, sans autres solutions que de se fier à un proxénète malhonnête et amoureux. Réflexion sur le mal et la rédemption, James Gray signe une tragédie exceptionnelle, à la beauté plus enfouie que grandiloquente. A qui prend le temps de voir, ce n’en est que plus intense…

 

Aujourd’hui, séquence #22 : révisons les moyens de nous battre contre un ennemi invisible avec ce personnage qui se souvient de ses vies antérieures. Film programmé chez nous du 4 juillet au 14 août 2012. Alors, vous avez trouvé qui est sous le costume ? Vos réponses à l’adresse bordeaux@cinemas-utopia.org.

 

///////////////////////////////////////////////

 

Samedi 11 avril, jour 27 de l’après

 

La séquence du confiné #23

 

Sous le costume de lumières de la séquence d’hier se trouvait l’impressionnant Denis Lavant dans Holy Motors de Léos Carax (qui n’avait pas réalisé de long métrage depuis Pola X en 1999). Denis Lavant est Oscar, personnage protéiforme qui change de rôles au cours du film, tour à tour meurtrier, mendiant, grand patron ou encore père de famille. Le prologue nous donne les clefs du vaste programme à venir : Holy Motors est un film somnambule baigné de rêveries de cinéma. Au cours de ses variations, Carax tente l’impossible et offre nombre de scènes formellement prodigieuses et d’une créativité rare. Parfois au bord du kitsch, toujours conscient de ses outrances, Holy Motors est un film résolument entier sous lequel se cache de beautés multiples.

 

Aujourd’hui, séquence #23, un film de contrebande, libre et poétique. Programmé chez nous du 25 janvier au 14 février 2012. Réponses à bordeaux@cinemas-utopia.org.

 

///////////////////////////////////////////////////

 

Dimanche 12 avril, jour 28 de l’après

 

Aujourd’hui, une première : un poème de soutien de la part de Christian ! Merci à lui pour ses encouragements et son humour, ainsi qu’à tous ceux qui nous écrivent.

 

On est là, on attend, pas loin et attentifs, 
Patients ou confinés, toujours admiratifs 
De ce St Siméon, cinéma alternatif

 

Vous qui furetez partout sur toute la terre
Vous nous encouragez à ne jamais se taire
Vous nous donnez envie avec vos commentaires 

 

De venir voir ces films et prendre la parole
Et toujours susciter l’ardeur des bénévoles
Jamais assez nombreux dans cette mégapole

 

On est là, on attend que vous ouvriez, 
Vous qui êtes les habiles ouvriers, 
Habiles à proposer ces films nourriciers. 

 

Hier est dépassé, demain est à venir
Entre les deux un mauvais souvenir
De tout cela il faut garder sourire

 

On est là, on attend devant cette pseudo grippe espagnole 
Qu’on veuille bien distribuer ces fichus masques drôles
Buvant un peu, beaucoup ou pas du tout de gnôle

 

L’incurie organisée des politiques éconodrôles 
Parfois pour eux on rêve d’une camisole
Dans cette Europe des politiques agricoles

 

L’économie s’étiole et s’atrophie
Confondant la vie, les  intérêts et le profit
Sauf que le mercredi ici avec les paysans on s’associe

 

Face à ce virus nous sommes incapables
Entourés de puissants mais toujours misérables
Tous ces experts que l’on voit sur le câble

 

Les jugements de la cour du roi nous rendront blancs ou noir 
On ne peut répondre qu’une chose “allez vous faire voir”
Nous avons tous bien d’autres devoirs. 

 

Ils ne mourraient pas tous mais tous étaient atteints
Avec le glycérol et l’éthanol on se frotte les mains 
En attendant qu’enfin le cinéma ouvre ses portes…

 

Demain ? 

 

(Christian)

 


La séquence du confiné #24

 

Hier, la séquence était extraite du film Les chants de Mandrin de Rabah Ameur-Zaïmeche. Le film s’inspire du personnage historique de Louis Mandrin - célèbre contrebandier du XVIIIe siècle, héros populaire opposé aux collectes des taxes destinées aux campagnes du Roi - en reconstituant une bande de nomades improvisant des marchés aux abords des villages, chantant à la gloire de Mandrin, distribuant des paroles révolutionnaires aux paysans. Par sa facture authentique et ses méthodes de tournage communautaire, Rabah Ameur-Zaïmeche ravive l’esprit de ce Robin des Bois pré-Révolutionnaire et signe un film libertaire et franc-tireur.

 

Indice pour la séquence #24 : pour une longue dame brune… Programmé chez nous du 6 septembre au 17 octobre 2017. Réponses, commentaires ou hommages en chansons à bordeaux@cinemas-utopia.org.

 

////////////////////////////////////////////////////

 

Lundi 13 avril, jour 29 de l’après

 

La séquence du confiné #25

 

Pour éclairer la séquence d’hier, nous laissons la parole à Françoise qui nous a envoyé sa réponse par message : “Il s’agit de Barbara de Mathieu Amalric. Un film à la hauteur du personnage qu’il célèbre ! Un anti -biopic où Jeanne Balibar y est sensible, drôle, décalée, vibrante. Un hommage fantastique et un objet cinématographique exceptionnel pour Barbara, l’idole de notre adolescence dans ce lycée du Sud Ouest où nous n’aspirions qu’à une vie plus intense ! Après l’excellent Tournée Mathieu Amalric confirme qu’il est un grand metteur en scène. »

 

Aujourd’hui, séquence #25, encore un clin d’oeil à une grande dame de la chanson… Programmé chez nous du 8 au 28 mai 2019. Vos réponses et commentaire à l’adresse bordeaux@cinemas-utopia.org.

 

//////////////////////////////////////////////////

 

Mardi 14 avril, jour 30 de l’après

 

PCA (Paysans & Consommateurs Associés) : pca.nursit.com
Demain Mercredi 15 avril, de 18h à 19h, livraison dans le hall du cinéma des paniers de légumes, oeufs, fromages de chèvre et pains. Comme d’habitude, restons loin les uns des autres et suivons le petit chemin sécurisé.

 

Feuille d’infos. Chaque semaine, le lundi, les producteurs, pour tenir au courant les consommateurs de leur travail à la ferme, de leur production de légumes, de céréales, de lait, d’oeufs, miel, tisanes… des hauts et des bas qu’ils doivent affronter pour garder l’équilibre et assurer leurs livraisons, écrivent et envoient par e-mail une sorte de rapport allant de la chronique paysanne à la réflexion sur le sens de la vie, via ce que l’on appelle La feuille d’infos. Ces précieuses informations sont recueillies et mises en forme depuis des années par Odile, membre de PCA.

Grâce à cette petite feuille de choux hebdomadaire, très souvent agrémentée de jolies photos, tout un tas d’informations nous parviennent, bonnes ou mauvaises, et nous permettent de réagir à temps pour que PCA tienne bon.

Cette Feuille d’infos vous la trouverez sur le site de PCA. Aujourd’hui, nous vous communiquons un des textes de la semaine dernière, celui d’Éric, éleveur avec Maïté de poules pondeuses en Dordogne ; ils sont aussi maraîchers. 


 

 

 

Chers amis,

 

La vie s’est profondément transformée, n’est-ce pas ? Il arrive que nous soyons confrontés à ce que nous savions devoir vivre mais que nous pensions pouvoir remettre sans cesse au lendemain.
Fin de la gabegie de déplacements et de distractions.
Recentrage sur l’essentiel.
Soigner, nourrir, rester humain.
Prendre soin de nos proches, « cultiver notre jardin ».
Le printemps précoce et déjà chaud nous invite à travailler notre bout de terre, préparer les sols, apporter la fumure, remplir les serres de plants.
Planter aussi dehors en protégeant pourtant des matins au froid encore mordant.
De nombreux appels nous parviennent d’alentours et de plus loin. Avez-vous ceci ? Pouvez-vous nous livrer cela ? Tout est envoyé dès que récolté. Jamais nous n’avions été tant sollicités.

 

Enfant, autour de Paris, nous vivions entourés de maraîchers qui produisaient des tonnes de légumes frais sur des surfaces restreintes. Ils approvisionnaient chaque nuit les grossistes des Halles en plein cœur de la capitale. A l’époque, tous les légumes frais consommés chaque jour par Paris étaient produits dans un rayon de 80 km autour du 1er arrondissement. C’était la ceinture verte.
Une ou deux générations avant, nos grands-parents maternels avaient dû quitter le Nord de la France après les grèves de 1936 et s’étaient installés en location dans une petite maison à Fontenay aux Roses. La maison comprenait un sous-sol semi enterré divisé en deux parties, une partie pour le stockage du charbon (chauffage), l’autre pour le stockage des pommes de terre. Sous l’escalier se trouvait le clapier construit par mon grand-père qui accueillait un petit élevage pour le lapin à la moutarde des jours de fête. Devant la maison, un carré de terre de 2 mètres sur 5 était cultivé en légumes pour la soupe. La fumure était produite par l’ensemble de la maisonnée dans un cabanon en bois adossé à la maison. Quelques poules complétaient chaque jour par des œufs l’apport en protéines animales de ce régime austère et répétitif. La dureté de la vie de l’époque et les vieilles racines paysannes contraignaient encore les gens à compter aussi sur leur capacité à se nourrir eux-mêmes. L’argent ne se mange pas. De toute façon, on n’en avait pas.
Le passé n’existe plus.
L’avenir est incertain.
Pourquoi parler? « Verum index sui » : la vérité apparaît d’elle-même. Nous poursuivions des chimères et le réel nous a rattrapés par le col pour nous remettre le nez sur ce que nous avons à faire : arrêter de nous disperser dans tous les sens, nous recentrer, repenser nos organisations, leurs tailles, leurs buts.
Définir ensemble des stratégies pour les atteindre.
S’arroger le pouvoir d’organiser nos vies en fonction de nos choix.
Ici et maintenant.

 

 

 

La séquence du confiné #26

 

Dans la séquence d’hier, vous aurez reconnu la toute jeune Björk dans Quand nous étions sorcières de Nietzchka Keene, réalisé en 1990 d’après Le Conte du Genévrier des frères Grimm. Au Moyen-Age, une jeune femme et sa soeur se retrouvent seules après que leur mère a été brûlée pour sorcellerie. Elles trouvent refuge chez un paysan dont le fils se persuade rapidement que ces inconnues vont ensorceler son père. La beauté austère de la terre islandaise, filmée dans un noir et blanc splendide, entoure ce conte cruel d’une force mystèrieuse. Le film se saisit des archétypes éternels pour en livrer une version résolument féministe.

 

Aujourd’hui, séquence #26, une autre histoire de sorcellerie et croyances que l’on enseigne aux jeunes filles… Programmé chez nous du 27 décembre 2017 au 23 janvier 2018.