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PERFECT DAYS

Wim WENDERS - Japon 2023 1h58mn VOSTF - avec Koji Yakusho, Min Tanaka, Arisa Nakano, Tokio Emoto... Scénario de Takayuki Takuma et Wim Wenders. Festival de Cannes 2023 : Prix d’interprétation masculine pour Koji Yakusho.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

PERFECT DAYSÇa faisait bien longtemps que Wenders ne nous avait pas autant émus. Enfin ! Avons-nous envie de dire, tellement le réalisateur des Ailes du désir et de Paris Texas nous semblait à jamais perdu pour nous, pauvres béotiens, hermétiques aux concepts de l’art contemporain et aux questions ô combien cruciales de la narration cinématographique. Et pourtant – comme quoi les boucles se doivent d’être bouclées – c’est à partir d’un projet architectural lancé par la municipalité de Tokyo et la proposition faite à Wenders de réaliser des courts métrages sur la question que ce formidable Perfect days a vu le jour.
Le projet en question visait la valorisation du design d’une série de lieux d’aisance qui pourraient être autre chose que de simples toilettes. Et vous le savez sans doute déjà puisque la critique cannoise en a largement parlé, le film est construit, et de quelle manière !, autour d’un homme qui nettoie ces toilettes publiques de la ville de Tokyo. Sur le papier, comme dirait le premier Neuhof venu pour faire un bon mot, tout ça n’est pas très emballant.

Nous allons donc suivre le quotidien quasi millimétré de Hirayama, cinquantenaire mutique mais pas muet, qu’interprète avec une intensité retenue et finalement bouleversante l’acteur Koji Yakusho, récompensé comme il se doit par le prix d’interprétation masculine et que l’on avait découvert il y a pas mal d’années maintenant, notamment dans deux magnifiques films de Shôhei Imamura : L’Anguille et De l’eau tiède sous un pont rouge.
Parce que Hirayama est un homme de routine, Wenders ne va pas hésiter une seconde à la mettre en scène : on découvrira ainsi que notre héros se réveille chaque matin au son du frottement du balai que passe chaque matin sur le trottoir, avec une ponctualité toute suisse, la cantonnière de service. Suit, immuablement, le pliage du futon, le brossage des dents et l’arrosage minutieux des pousses d’arbres qu’il récolte de temps à autre durant ses périples dans Tokyo. Enfin, avant de monter dans sa camionnette, il achète, dans un distributeur automatique, sa dose de café en canette métallique. Cette fois, le voilà paré pour entamer sa journée de boulot. Autre marotte de notre sympathique homme de ménage, il écoute de la musique sur son auto-radio qu’il alimente en cassettes de groupes des décennies 70 et 80 : parmi ses morceaux favoris, le mythique Perfect day de Lou Reed, qui donne son titre au film. Décidément on ne peut qu’aimer cet homme, aussi mystérieux soit-il, qui nous entraine dans son monde grâce à de petits riens qui prennent une importance capitale : regarder le soleil briller dans les feuilles des arbres, aller chercher un livre à la librairie, laver son linge au lavomatic ou se rendre aux bains publics. Et puis, dans ce quotidien que rien ne semble pouvoir bouleverser, des petits imprévus, des contretemps vont pourtant obliger Hirayama à s’ouvrir aux autres – et à nous, spectateurs, et nous faire entrevoir ce qui l’a fait préférer la solitude et apprécier la poésie des moments les plus simples de l’existence.

Vous l’aurez compris, Perfect days est un film zen et lumineux sur les infimes bonheurs de la vie quotidienne, qui parlera à chacun et qui invite à ne surtout pas négliger les petits riens. Bref, un film qui fait du bien.