RETOUR CRITIQUE DE TWIST A BAMAKO / D.E.F.I. prod

Basée au Mirail, l’équipe de D.E.F.I PRODUCTION s’est donner pour nouvelle mission d’accompagner des groupes de jeunes à la découverte d’autres cinémas, d’autres films, dans d’autres salles… Plus ou moins régulièrement nous aurons des retours, écrits, filmés, radios, de ces découvertes.

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Mathilde

Un voyage temporel et culturel à travers les ruelles de Bamako et des villages maliens, riche en couleurs, en histoire, en mélanine. Un instant pour rire, l’autre pour être ému, ce film est à mes yeux un hymne de joie et de danse. Un moment de liberté même pour le spectateur qui se prête au jeu, de suivre la révolution socialiste au regard d’un jeune malien. Des convictions partagées par un peuple rêvant de changement, qui ont pu à leur manière changer le cours de l’histoire. En effet, ce vif espoir d’une émancipation politique et économique, devient la force d’esprit de la jeunesse malienne. Elle, qui se bat pour faire entendre ses convictions, essayant de se frayer un chemin parmi les intérêts des plus grands. Elle, qui est un exemple de prise de responsabilité, de maturité et de persévérance. Elle, qui casse les codes pour faire entendre sa voix justicière.

Entre traditions ancrées et renouveau culturel, c’est une histoire identitaire, liant Lara à Samba, se rencontrant aux détours de vie troublée par l’instabilité politique. Lorsque l’une découvre une autre façon de vivre au sein de la grande ville, l’autre se fait messager et protagoniste du changement. Alors, leur rapprochement allant à l’encontre de la morale, se distingue par sa fougue, sa pureté et son innocence, laissant sur la piste de danse les angoisses du mariage arrangé. 

Ce drame qui n’en est plus un, fait du bien à l’esprit, donne de l’espoir, permet d’entrevoir que chacun à son échelle peut faire varier le cours du temps. Car on ne nous le dit pas assez “Un jour le ciel s’éclaircira”.

 

 

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Anonyme

Au premier regard, le titre est passionnant, on voit au lendemain de l’indépendance, le Mali est sur un fond de liberté et de twist. 

Une jeunesse qui fête l’indépendance et met leur espoir sur le modèle socialisme. Mais le pays va se plonger dans un conflit entre la tradition, le système socialiste et un rêve capitaliste.
L’auteur a essayé de mettre deux thèmes ( un système politique et une histoire d’amour) qui se marient pas trop. La romance prend dessus sur le système politique du pays.
Le film est réalisé au Sénégal, ce qui fait que le paysage est limité. 

Les acteurs sont en majorité des Sénégalais et des français ce qui explique l’absence de l’accent malien. Il y a peu d’acteurs, on a l’impression que le Mali est dirigé par quelques personnes et que tout se limite à Bamako. On joue la même musique 6 fois, l’ambiance du Mali des années 62 n’est pas très présente. la fin du film est catastrophique.

Malgré quelques incohérences et manque du réalisme, le film est très émouvant, la déception d’une jeunesse déterminée et une histoire d’amour sur fond de liberté.