Mot-clé - confinement2020

Fil des billets - Fil des commentaires

mercredi, mars 25 2020

Journal de bord d'Utopia Borderouge et Tournefeuille 2

Dans ma salle de bain, il y a une petite souris. Je m’en suis aperçue parce qu’elle laissait ses crottes à côté du lavabo après avoir grignoté mon savon… Un soir, j’ai fini par voir son ombre furtive filer contre les tuyaux… Pour l’attraper, j’ai mis des petits morceaux de brioche sur le meuble dans une cage/piège = un petit morceau dans le sas qu’elle peut facilement atteindre pour l’appâter et lui donner le désir de poursuivre, un deuxième délicatement placé sur la partie qui bascule et devrait s’ouvrir comme une trappe pour la confiner, enfin ! Le troisième morceau, le plus gros, trône dans la deuxième partie de la cage, celle d’où elle ne pourra plus sortir… Mais elle est futée la diablesse… je l’ai d’ailleurs aussitôt appelée Algernon (avez vous lu Des fleurs pour Algernon ?). Elle a bouffé la moitié du premier morceau et a du en déduire que j’étais bien intentionnée puisque, ce matin, je l’ai surprise, la coquine, pas effarouchée du tout, debout sur la cage, à me regarder (en respectant les consignes de confinement = 2 m) son petit museau pointu me narguant tant que je restais immobile, puis disparaissant au moindre mouvement de ma part.

Lire la suite...

lundi, mars 23 2020

Fratelli d'Italia !... Journal de bord d'Utopia Borderouge et Tournefeuille 1

À l’heure où je commençais ce texte, c’était pour l’édito… il y a une dizaines de jours… on préparait la nouvelle gazette et trois fois par jour la Fédération des cinémas nous communiquait les nouvelles du petit monde du cinéma : il y avait panique à bord, l’un après l’autre, les distributeurs différaient la sortie de leur film, certains espéraient tenir coûte que coûte, on envisageait un fonctionnement restreint, les réunions de crise se succédaient… On imagine la catastrophe pour un distributeur indépendant, dont l’existence peut être remise en question à chaque sortie de film… on avançait, mais on commençait à se demander si notre imprimeur allait pouvoir nous livrer la gazette… vous connaissez la suite… Les italiens récemment confinés chez eux inventaient une formidable façon de ne pas se laisser aller au pessimisme et pour la première fois, se donnaient rendez vous : à leur fenêtre, à leur balcon tous se sont mis à chanter « Fratelli d’Italia »… et ont continué depuis : et tant pis pour ceux qui chantent mal, qui chantent faux, qui couinent qui coassent, accompagnent en tapant sur une casserole, jouent du flutiau, du pipeau… Tutti a casa, certes ! Mais pas vraiment séparés : continuer à vivre, à faire collectif, à ne pas se laisser dévorer par l’inquiétude, ne pas se laisser gagner par la parano, la peur de l’autre… rester solidaires ! C’était un joli symbole, émouvant comme un film de Comencini ou de Capra (dont on se souviendra ici qu’il est d’origine italienne). Depuis, les choses se sont précipitées la situation se tend chaque jour davantage, nous voilà aussi confinés et, passé le premier moment à déblayer l’administratif, vous nous manquez, le cinéma nous manque… Patrick, le fantôme d’Utopia Bordeaux vous raconte très bien ce que nous éprouvons en parcourant les Utopia sans vous… L’équipe de Bordeaux a lancé l’idée d’un Quiz auquel vous pouvez tout à fait participer, avec des extraits de films…

Ici une fois réglé les premiers problèmes, on réfléchit à comment garder avec vous ce lien qui nous est cher, et comment vous faire participer… histoire de savoir si vous pensez à nous, si Utopia vous manque aussi. Le site d’Utopia pourrait devenir un lieu de rassemblement, d’échanges virtuels. Vous pouvez nous écrire, nous faire des suggestions, nous raconter ce qu’il vous plaira, qu’on sache comment vous allez, ce que vous faites, les films que vous aimeriez qu’on programme à nouveau, ceux qui vous ont ému, fait rire, Envoyez votre prose! Et on essaiera de les ajouter dans le blog des profondeurs, ou dans une rubrique créée pour l’occase : felicite.films@cinemas-utopia.org.

Lire la suite...

page 3 de 3 -