Nos spectateurs nous accuseront

NON, NOUS NE DIFFUSERONS PAS NOS ENFANTS NOUS ACCUSERONT ! Ouf, ça y est, c'est dit… Voilà quelques semaines qu'on reçoit plein de mails nous demandant ce film, un phénomène qui nous a d'abord surpris, puis qu'on a commencé à trouver de plus en plus suspect : pourquoi ce film-là, alors que l'on diffuse toute l'année des films abordant les divers aspects des problèmes environnementaux ? Plusieurs parmi nous ont vu le film et ne l'ont pas aimé, notamment pour son côté culpabilisateur assez malsain, que l'on retrouve d'ailleurs curieusement dans les mails que l'on reçoit. Si l'on ne faisait pas le travail que vous savez toute l'année durant, on se serait senti obligé, l'épis de maïs transgénique appuyé sur la tempe, de passer ce film. Et bien non, ça ne prend pas !

Vous auriez très bien pu aller voir à Toulouse Homo Toxicus, le film de Carole Poliquin qui a fait une enquête passionnante (on va essayer de le repasser à Tournefeuille en janvier). Vous auriez pu également venir soutenir les faucheurs volontaires qui se mettent en danger pour l'avenir de nos enfants, le 16 novembre dernier lors d'un petit déjeuner sans OGM à Tournefeuille. Vous pouvez également voir à Toulouse le 4 décembre Un monde sans eau, sur une question qui, si elle ne nous concerne pas trop encore directement, concernera assurément nos enfants. Le 7 décembre à Tournefeuille, vous pouvez assister au petit déjeuner sur la grande distribution qui pourvoie largement à répandre les saloperies qui nous pourrissent la santé. Enfin, prochainement, nous allons diffuser Herbe, un documentaire passionnant soutenu par ISF. On fait ce qu'on peut pour à la fois proposer une grande variété de films indépendants, avoir une cohérence éditoriale, et à la fois arriver à l'équilibre financier pour ne pas dépendre de subventions, alors de grâce, un peu de retenue, ne nous accusez pas de tous les maux environnementaux…

La critique que l'on peut lire dans Télérama reflète assez bien notre opinion sur le film : « Le titre annonce la couleur : séance d'autoflagellation collective, sortez vos martinets ! Ce documentaire sur les ravages de l'agriculture intensive et ses conséquences sur la santé des consommateurs a déjà fait le tour des blogs écolos. Ex-réa­lisateur de grands directs sur Canal+, son auteur, Jean-Paul Jaud, a souffert d'un cancer du colon dû à la présence de résidus toxiques dans l'alimen­tation. Est-ce sa trop grande proximité avec le sujet qui le pousse à confondre militan­tisme et propagande ? Toujours est-il que Nos enfants nous accuseront échoue à trouver le ton juste. Sentencieux et alarmiste, le film navigue entre discours officiels, rapports d'ex­perts et reportage complaisant. Le tout sur fond d'exhortation au repentir et de musique anxiogène. Assommé de chiffres, le spectateur ressort groggy. »

Commentaires

1. Le mercredi, novembre 19 2008, 09:11 par Pascalou

Un billet comme celui-là me fait plaisir.. Si j'avais un doute sur la ligne éditoriale de l'Utopia et bien grace à ce que je viens de lire il s'est envolé ..Encore bravo ! J'aurais été très déçu de voir ce film, qui fait plus de mal que de bien à la cause qu'il prétend défendre, à l'affiche de votre cinéma.

2. Le vendredi, novembre 21 2008, 15:34 par Nathalie GUIBAL

Je peux comprendre votre point de vue…si j'ai la possibilité de voir le film et de me faire ma propre opinion !
C'est dommage aussi que tous les exemples d'autres films ou événements que vous citez se soient passés à Toulouse et peut-être pas ailleurs.
Faut-il que je déménage là-bas ?

Nathalie, Montpellier

3. Le vendredi, novembre 21 2008, 17:42 par Rodolphe

On fait chaque semaine des choix de programmation et l'on s'efforce de passer les films que l'on peut en toute conscience défendre. Sinon, beaucoup seraient en droit de nous « accuser » de passer certains films. Là, on assume pleinement.

D'autre part pour les autres films cités, il est dores et déjà certain que vous pourrez voir Herbe à Montpellier, et on va voir quand on peut passer Homo Toxicus.

4. Le dimanche, novembre 23 2008, 12:11 par Ce sympathique Dave

Merci pour cette mise au point plus que nécessaire (et que j'ai intérêt à relayer avant de me voir submergé par d'éventuels mails de boycott de mon cinéma préféré, après avoir été inondé de mails appelant au soutien de "Nos enfants, etc.").

Au départ, j'ai été plus qu'étonné de savoir que vous ne le passeriez pas, mais ça va mieux, merci. Je vais guetter l'occasion de le voir par mes propres moyens, pour me faire une idée.

Allez, toute cette histoire ne m'empêchera pas de continuer à répondre présent à vos petits déjeuners. Gardez le cap, mais gare à vous si vous ne repassez pas HOMO TOXICUS :)

5. Le mercredi, novembre 26 2008, 21:19 par Philippe F

Personnellement, je voudrais voir ce film, comme nombre de personnes qui vous l'ont demandé par mail. Vous choisissez de pas répondre positivement à ces demandes en justifiant qu'il faudrait voir d'autres films sur la même thématique. Je me sens otage de votre position. Ne vous êtes pas dit que si cette demande vous était exprimée c'est parce que sur le fond nombre de personnes sont intéressées par cette thématique et qu'à l'occasion de la fréquentation de ce film vous auriez eu l'occasion de faire la promotion d'autres films ? Quelle qu'en soit votre réponse, je verrai ce film, à l'Utopia ou ailleurs, ce n'est qu'une question de temps.

6. Le mercredi, novembre 26 2008, 22:33 par Rodolphe

Vous reconnaissez vous-même que c'est la thématique qui vous intéresse essentiellement, pourquoi s'arc-bouter alors sur ce film en particulier ? Vous avez tout à fait le droit de ne pas avoir confiance en notre jugement, mais nous reconnaissez-vous celui d'en avoir un, de jugement ? Vous vous dites « otage » de notre position, soit, mais peut-être ne vous faut-il qu'un peu plus de temps pour que vous nous aimiez et approuviez nos choix, sous l'emprise du syndrome de Stockolm

(Par ailleurs, quand on nous demande de passer un film, la première chose que l'on fait, c'est le voir, et seulement ensuite on décide ou non de le passer)

7. Le jeudi, novembre 27 2008, 19:54 par sophie

bonsoir
Lorsque j'ai téléphoné à Utopia pour savoir si le film passait, on m'a rétorqué que le film était beaucoup trop engagé.....cela laisse rêveur et perplexe ! ?

8. Le jeudi, novembre 27 2008, 23:13 par St Jérôme

Je dois avouer que votre témoignage m'étonne, vu qu'on en a parlé pas mal entre nous. Soit vous avez mal compris, soit la personne n'a pas su trop quoi vous répondre sur le moment, soit elle en avait ras le bol de devoir répondre pour la énième fois sur ce film alors qu'on passe plein de trucs bien plus intéressants… et si c'est cette dernière possibilité, je comprends aisément sa réaction, car le nombre de mails et d'appels générés par ce film est assez désarmant… (et puis « trop engagé », venant de nous… :)

9. Le vendredi, novembre 28 2008, 18:44 par ruskof

Un copain s'est carrément déplacé à l'Utopia,et la demoiselle au guichet,a été selon ses dires,gênée et embarassée par cette question "pourquoi ne le passez-vous pas?"a t'il insisté...C'est sûr avec 20 salles sur toute la France,il sera facile de dire que c'est un film qui n'a pas marché.Vous nous privez de la possibilité de se faire notre propre opinion,et c'est ce qui me gêne dans vos réponses.De toute façon ceux qui veulent le voir le verront par un moyen ou un autre.

10. Le vendredi, novembre 28 2008, 19:42 par Rodolphe

Bien sur que ma collègue était embarassée, car ce n'était sans doute pas la première fois qu'on lui posait la question, honte à vous de la martyriser ainsi. Et puis où a-t-on dit qu'on ne voulait pas que le film marche ??? On s'en tape, pour tout dire, par contre on ne se moque pas de savoir si on le passe ou non, c'est tout. Nous ne sommes pas, que je sache, en situation de monopole.

Quant aux 20 écrans-France que vous annoncez pour la sortie de ce film, sachez que c'est contrairement à ce que vous pensez une bonne sortie : Chomsky et Compagnie par exemple n'a que 8 copies et Un monde sans eau seulement 3… L'inflation du nombre de copies fait qu'il y a une rotation des films plus importante, or on défend depuis longtemps l'idée qu'il faille programmer les films sur des durées plus longues, de manière à ce qu'on puisse les mettre en valeur correctement et leur donner une chance de rencontrer leur public par le bouche à oreille, sans avoir recours à une campagne de buzz sur internet…

11. Le lundi, décembre 1 2008, 14:42 par Pascalou

Qu'en est-il du documentaire "Une saison sans pop-corn" du réalisateur, Gaël Mocaer qui nous conte un an d'histoire des coulisses de ce magnifique cinéma Basque qu'est l'Atalante ? Sera t-il au programme un jour ?

L'histoire : Les coulisses de ce cinéma d'art et d'essai. En d'autres mots : "que se passe-t-il dans une salle de cinéma quand les portes de la salle se referment ? Quand les personnes qui vous ont accueilli à l'entrée repartent dans leurs tâches quotidiennes ? Dans leurs certitudes ? Ou dans leurs doutes…"
J'ai déjà pu le voir aux Pays-Bas dans la bonne ville d'Utrech le 23 novembre 2008. Je pense qu'il a toute sa place dans votre programmation.

12. Le lundi, décembre 1 2008, 16:33 par Rodolphe

Le film devrait s'intituler finalement No pop corn on the floor. On l'a vu bien sur, car on connait bien l'Atalante et en particulier Ramuntxo qui y faisait un travail formidable. Heureusement, une jeune femme pleine d'énergie a repris la direction de la salle, et l'Atalante poursuit sa route, on l'espère, pour longtemps encore. C'est un joli film à la beauté crépusculaire et on le programmera, mais on ne sait pas encore quand exactement, ça dépendra en partie des disponibilités de Ramuntxo pour accompagner la sortie du film.

13. Le mardi, décembre 2 2008, 11:39 par Frédéric

J'ai fait parti des toutes premières personnes qui ont été surprises de ne pas voir ce film figurer dans votre programmation et je vous ai adressé un mail pour vous questionner à ce sujet.
Merci d'apporter une réponse à cette interrogation qui a semble t-il été largement reprise par de nombreux et nombreuses cinéphiles d'Utopia. Je respecte la liberté de votre programmation que j'apprécie tout au long de l'année et je respecte donc votre choix. Il s'agit d'un critère sélectif alors que je pensais qu'il s'agissait d'un problème de distribution et vous m'avez parfaitement éclairé. N'écoutant que mon audace et armé d'un bon sens critique, j'irai cependant voir ce film prochainement au Vox car le sujet est tout de même pertinent et suscite réflexion et débat. J'ai constaté sur Internet à la lecture des premières critiques des spectateurs et de la presse du cinéma, qu'il se dégageait des avis majoritairement très positifs à l'issue de la projection de ce film même si effectivement au niveau de la presse spécialisée, j'ai noté trois critiques négatives de la part de TELERAMA, PREMIERE et STUDIO MAGAZINE.

14. Le mardi, décembre 2 2008, 22:20 par Sébastien

Bonjour,
J'étais surpris que nous ne passiez pas ce film et je le suis encore plus d'apprendre que c'est pour des questions d'appréciation du film.
Que vous ne l'aimiez pas et que vous le trouviez trop culpabilisateur est une chose mais de là à le boycetter et à obliger les toulousains à en faire de même par la force des choses (ce film ne peut pas être vu sur Toulouse) est quand même dommage.
Je ne conteste pas votre entière indépendance pour choisir les films mais l'engagement et le sujet de celui-ci correspondent tout de même à vos (nos) idées et votre position ferme et définitive me paraît exagérée. Enfin et surtout, nous, spectateurs, sommes prisonniers de votre opinion car nous ne pouvons pas juger.
En attendant je vais chercher où le voir, si d'ailleurs vous pouviez nous indiquer les cinés qui le jouent...

15. Le mardi, décembre 2 2008, 23:32 par St Jérôme

Merci Fréderic, Dave et Pascalou pour votre soutien et votre compréhension.

Sébastien, je comprendrais volontiers votre agacement, s'il n'y avait pas chez nous bien d'autres films sur lesquels vous pourriez vous faire votre opinion :

  • JOHNNY MAD DOG : un premier film d'une maitrise exceptionnelle sur les enfants soldats
  • CHOMSKY ET COMPAGNIE : une boite à outils salutaire d'auto-défense intellectuelle
  • LA VIE MODERNE : un magnifique portrait par Raymond Depardon d'un monde paysan qui disparait, bien loin de la caricature qui en est faite dans Nos enfants nous accuseront
  • LEONERA : un bouleversant portrait de femme, mais pas désespérant, plein d'énergie au contraire, et dont l'actrice principale aurait bien mérité le prix d'interprétation féminine à Cannes
  • MY MAGIC : une petite perle de Singapour qui tire sa force et son évidence de sa simplicité, de sa pureté
  • QUATRE NUITS AVEC ANNA : petit chef d'œuvre malin comme un diable du grand Skolimowski
Et j'en oublie bien sûr… Ce qui m'épate et qui m'agace à mon tour, c'est que vous être prêts à faire confiance à un gros buzz probablement orchestré par une agence de com, alors que quand on vous donne notre avis, c'est comme si le boulot qu'on fait depuis des années, témoignage de notre sincérité, ne comptait pour rien. Plutôt déprimant, tiens je préfère aller me coucher…
16. Le mercredi, décembre 3 2008, 21:42 par Thierry O.

Propagande ou pas, c'est quand même malheureux qu'on ne puisse pas voir ce film sur Toulouse ! Il va falloir créer un 3ème Utopia les gars...

17. Le mercredi, décembre 3 2008, 22:53 par Thierry O.

Je viens de consulter ce soir le site de Pierre Rabhi pour son mouvement "Terre et Humanisme" (www.colibris-lemouvement.org). Oh surprise, il y fait l'éloge du film "Nos enfants nous accuseront".
Vu la grande confiance que j'ai en cet homme sage, je me pose des questions sur la supposée propagande dont vous parlez ici...

18. Le jeudi, décembre 4 2008, 00:31 par Rodolphe

Où a-t-il été question de propagande ?…

19. Le jeudi, décembre 4 2008, 21:19 par Thierry O.

Dans la critique de Télérama...(voir tout en haut)

20. Le vendredi, décembre 5 2008, 00:24 par Rodolphe

Effectivement, le terme de propagande n'est pas très approprié mais vous remarquerez qu'il n'est pas employé dans nos propos, il s'agit de l'article de Télérama dont on retient surtout « séance d'autoflagellation collective […] Nos enfants nous accuseront échoue à trouver le ton juste. Sentencieux et alarmiste, le film navigue entre discours officiels, rapports d'ex­perts et reportage complaisant. Le tout sur fond d'exhortation au repentir et de musique anxiogène. Assommé de chiffres, le spectateur ressort groggy. »

J'en profite pour préciser que comme promis, on va repasser à Tournefeuille Homo Toxicus en janvier (on précisera dès lundi sur la page du film les dates et horaires précises des projections).

21. Le mercredi, décembre 10 2008, 15:44 par alex

bonjour ! pour les spectateurs toulousains patients et motorisés il faudra attendre le 14 janvier pour voir "nos enfants nous accuseront" au mermoz à muret (il passe du 14 au 20 et le réalisateur sera présent le vendredi 16 janvier à 21 heures) j'espère que vous ne voyez pas d'objection à publier ce message (je ne cherche pas à faire de publicité , je veux juste voir le film en question ,quelle que soit la salle qui le diffuse)
sachez par ailleurs que j'apprécie votre programmation !
cordialement, alex

22. Le mercredi, décembre 10 2008, 16:11 par Rodolphe

On n'y voit pas d'inconvénient et vu que le sujet vous intéresse. j'espère que vous aurez la curiosité de venir voir Homo Toxicus que l'on programme à Tournefeuille les samedi 3/01 à 18h05, samedi 10/01 à 16h, dimanche 11/01 à 12h10, jeudi 15/01 à 19h25 et samedi 17/01 à 18h10.

23. Le dimanche, décembre 14 2008, 23:47 par Alix

Personnellement, je me suis plus sentie otage des 4 ou 5 mails que j'ai reçus m'incitant à aller voir le film que d'Utopia (où pourtant je vais m'enfermer toutes les semaines) !
Comme si ce n'était pas le lot de (presque) tous les films de jouer leur carrière sur les premiers jours.

24. Le mercredi, décembre 17 2008, 20:46 par Seb

Je suis allé le voir à l'occasion d'un déplacement professionnel à ... Tours !
Si effectivement le réalisateur prend parti pour la bio, y fait son éloge et sa promotion, je n'ai pas trouvé le film moralisateur.
Je suis d'accord qu'il fait des raccourcis parfois un peu rapide entre cancers et pesticides (en sens inverse les raccourcis existent aussi mais de la part d'organisme étatiques !) mais le tout reste quand même pragmatique et complet. L'initiative de passer une cantine en bio n'a rien d'intégriste écologiquement et montre que la volonté, l'éducation et la pédagogie sont primordiaux.
Votre critique me semble un peu radicale et je conseille de ne pas forcément prendre comme argent comptant les critiques de Télérama.
Mon avis n'est donc pas le votre et j'ai pu me faire mo propre opinion... en voyant le film.
Ceci dit, je ne renie pas du tout, bien au contraire, votre programmation. Herbe, Homo Toxicus, La Vie Moderne sont dans mes films prévus, regarder ou passer l'un ne va contre regarder ou passer l'autre.

25. Le dimanche, janvier 18 2009, 22:10 par camille

Je suis allée voir le film à Montauban (salle pleine)et je trouve vraiment très, très dommage qu'il ne soit pas programmé sur Toulouse.Ce film montre comment, par la conviction profonde d'un élu, se met en place une cantine bio, avec toute la dynamique et les transformations qu'elle provoque chez les gens de cette petite commune. C'est le côté optimiste et très encourageant du film. A côté de cela, est développé un aspect, hélas beaucoup plus noir, sur l'implication des molécules chimiques dans la prolifération des cancers. Mais c'est la réalité, et aussi dure qu'elle soit nous ne pouvons nous la cacher: nous nous empoisonnons et nous empoisonnons nos enfants avec la chimie.Le film est vraiment complet et équilibré. Il est pour moi indispensable et j'ai hate de la sortie du DVD. A ne pas rater.

26. Le vendredi, février 20 2009, 23:19 par Dora

J'ai vu "Nos enfants nous accuseront" en présence du réalisateur à Graulhet (81). Voici mon avis s'il vous intéresse : non seulement c'est un film culpabilisant, mais à l'eau de rose, c'est le genre tout le monde il est beau tout le monde il est gentil ; le maire du village est formidable, pas de disputes, même quand il invite les agriculteurs traditionnels et bio à la même table. Les habitants s'entendent à merveille dans ce paradis très (trop) longuement filmé, avec beaucoup (trop) de complaisance (scène de l'accouchement à la maison par exemple). Bon d'accord là je m'attache plus à la forme qu'au fond, mais comment faire autrement avec un film de 2 heures ?? Je ne discute pas de la terrifiante véracité des infos données. Passons au réalisateur : parisien imbu de sa personne (pléonasme ?! non là je suis mauvaise), donneur de leçons qui considère qu'avec son film le public a enfin l'info dont il avait besoin, qui travaillait (ou travaille toujours ?) à canal +... et toujours le même discours : bien sûr que non, manger bio ça coûte pas + cher parce qu'on mange différemment!! Mes 3 enfants et moi on mange avec la bouche et je paie avec des euros, et j'en gagne pas énormément.
Donc ça ne me dérange pas que vous ne le passiez pas à Tournefeuille, mon ciné favori, parce que vous passez tellement d'autres films que j'aime beaucoup. Mon préféré du moment : Pour un instant la liberté. Vous l'aurez peut-être compris, je ne suis pas "bio", loin s'en faut, mais je me pose des questions

27. Le samedi, février 21 2009, 10:56 par Rodolphe

Merci pour votre avis, ça nous fait nous sentir moins extra-terrestres…

28. Le mardi, mars 17 2009, 23:03 par Michel

J'ai été comme beaucoup, étonné de ne pas voir ce film dans vos programmations, dommage. Je l'ai vu dans une autre salle, et ai eu envie que plein de gens le voit. A mon sens c'est un film qui interpelle, à une époque où le citoyen a bien besoin de l'être. ¨Pourquoi se refuser cela. Je n'ai pas vraiment compris. Il me semblait que ça allait dans le même sens que votre démarche et que le combat est le même...tout le monde peut se tromper.
Bravo quand même pour votre travail!Michel