Agitation contre les lois anti-terroristes
Par LG le mercredi, janvier 21 2009, 14:15 - Lien permanent
Le 4 décembre dernier, la Cour d'Appel de Paris a révoqué la mesure de semi-liberté de Jann Marc Rouillan, ancien d'Action directe, suite à une interview qu'il a accordé à l'Express, quant à des propos "tendancieux" et une absence de regrets concernant le meurtre du PDG de Renault, G.Besse. Quelques jours auparavant, l'affaire de Tarnac a réveillé un élan anxiogène à la une de tous les médias. Les suspects, victimes d'un montage médiatique insufflé par le Ministère de l'Intérieur, gardés en détention sans preuves tangibles, deviennent
coupables avant même que la justice ne se prononce. Tandis que Julien Coupat, un des prévenus, fondateur de la revue Tikkun, se voit refusé depuis près de trois mois sa demande de libération sous contrôle judiciaire, libération conditionnelle pourtant validée par le juge d'application des peines, les autres prévenus se voient assignés à
résidence, mesure encore plus subtile que l'emprisonnement de facto
Yldune Lévy, la compagne de Coupat, mise en examen dans cette enquête, a quitté la prison de Fleury-Mérogis vendredi 16 janvier, la cour d'appel de Paris ayant ordonné sa remise en liberté sous contrôle judiciaire. Mais son compagnon, Julien Coupat, est maintenu en détention. Rouillan engeôlé pour les excuses qu'il n'a pas formulé, et les 9 de Tarnac, pour ce qu'ils auraient pu commettre, à ce rythme là, la contestation suffi à franchir les limites de la loi. Au delà de l'abus de langage qui fait passer le groupe de Tarnac comme de dangereux terroristes d'"ultra-gauche", nous sommes bien là, jusqu'à preuve du contraire, face à une tentative de manipulation de l'opinion publique. Lois d'exception et procédures liberticides, là sont les vrais dérives de cette instrumentalisation ultra-sécuritaire. Bien que nous ne légitimons pas le bien-fondé des sabotages ferroviaires, et en son temps, les crimes commis par Action Directe, les événements actuels qui portent atteinte aux libertés civiles, politiques et intellectuelles nous forcent à réagir. Des comités de soutien aux inculpés de Tarnac se sont formés aux quatre coins de l'hexagone et même au-delà, rejoignez les via leur site, des manifestations sont organisées pendant une semaine d'agitation contre les lois anti-terroristes et ce jusqu'au 25 janvier à Toulouse en attendant la manifestation nationale prévue à Paris le 31 janvier.
Par ailleurs vous pouvez vous procurez les livres de Rouillan à la caisse du cinéma, ses Chroniques carcérales et son premier tome de Mémoires, en attendant la sortie du deuxième prévue début février....
